Exercices des forces nucléaires tactiques russes : la troisième étape se poursuit (VIDEO)
La Défense russe a diffusé ce 1er août des images de la troisième étape des exercices de ses forces nucléaires non stratégiques. Les unités ont commencé à équiper des lanceurs et aéronefs, rapporte l’armée. Ces manœuvres avaient été ordonnées par le Kremlin à la suite des propos belliqueux de la France et de la Grande-Bretagne.
Le ministère russe de la Défense a indiqué ce 1er août que le personnel des formations de missiles et les unités d’aviation des forces aérospatiales se sont entraînés à la réception de munitions d’entraînement, se sont rendus dans les zones désignées et ont commencé à équiper les systèmes de lancement et les aéronefs.
Le ministère de la Défense avait annoncé la veille le début de la troisième étape des exercices des forces nucléaires non stratégiques.
La première étape de l'exercice des forces nucléaires non stratégiques a eu lieu en mai, et la deuxième en juin. De portée et de puissance réduites, les armes nucléaires tactiques se distinguent des armes nucléaires stratégiques.
Une réponse aux propos de Macron et Cameron
Ces exercices sont effectués «en réponse aux déclarations provocatrices et aux menaces de responsables occidentaux contre la Fédération de Russie», avait précisé en mai dernier l'armée russe.
Le Kremlin avait également indiqué le même mois, qu'ils étaient liés aux déclarations d'Emmanuel Macron sur un envoi éventuel de troupes occidentales en Ukraine et à celles du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron qui avait soutenu, le 2 mai dernier, les frappes que les forces ukrainiennes pourraient mener sur le sol russe avec des armes britanniques.
Le 24 juin, Emmanuel Macron est revenu à demi-mots sur ses déclarations, estimant que la France n'irait pas «s'engager sur le sol ukrainien demain». Les alliés occidentaux de Kiev ont toutefois autorisé l'Ukraine à utiliser les missiles longue portée qu'ils lui fournissent pour des tirs de contre-batterie sur le territoire russe. Washington juge même possible pour l'Ukraine de tirer sur la Crimée, pourtant rattachée à la Fédération de Russie par référendum en 2014.