Dévastée par des années de guerre civile, la Libye a aujourd’hui une chance de renaître de ses cendres. Un processus de paix démarre enfin, mais il est lent. Quelles sont ses chances d’aboutir ?
En novembre, les principales forces politiques libyennes ainsi que les représentants de la société civile parviennent à s’accorder sur une feuille de route afin de démarrer la transition politique. Un progrès est devenu possible grâce à un accord de cessez-le-feu signé en octobre par les parties au conflit. Une réussite largement saluée à l’international.
Un certain nombre d’Etats européens sont allés encore plus loin en menaçant de sanctions tous ceux qui empêchent le processus de paix en Libye. Mais pourront-elles dissuader les acteurs étrangers impliqués dans le conflit ? La Turquie et le Qatar viennent par exemple de signer en août un accord de coopération militaire avec le Gouvernement d'union nationale d’al-Sarraj alors que l’Egypte, soutenue par les Émirats arabes unis, menace de mener une intervention militaire aux côtés de l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Pour cela le président égyptien a d’ailleurs déjà reçu le feu vert de son Parlement mais va-t-il user de ce droit ?
Alors quels sont les acteurs étrangers impliqués dans le conflit libyen et quels intérêts poursuivent-ils ? Pourquoi aucune tentative de mettre fin à ce conflit n’a jamais abouti jusqu’ici ? Enfin, quelles difficultés empêchent le processus de paix d'avancer ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit David Rigoulet-Roze, chercheur à l’IFAS, chercheur associé à l’IRIS et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
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