Des nationalistes ukrainiens attaquent une zone civile dans l'est de l'Ukraine, selon Moscou
Le ministère russe de la Défense a mis en garde contre des «provocations» des groupes nationalistes ukrainiens dans l'est du pays. Ceux-ci auraient notamment mené une attaque sur des quartiers résidentiels de la ville de Starobelsk.
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense rapporte que les «nationalistes ukrainiens ont opéré une frappe par des systèmes de lance-roquette multiples Grad sur des quartiers résidentiels de la ville de Starobelsk», dans l'est de l'Ukraine, dans la matinée du 26 février.
Des pertes humaines à déplorer, selon la Défense russe
Faisant état de «pertes dans la population civile» en raison d'un incendie conséquent à ces frappes, la Défense russe affirme avoir «des données sûres selon lesquelles ce genre de provocation de la part des nationalistes ukrainiens est planifié dans les localités de Kramatorsk et de Slaviansk».
«Les forces armées russes n’opèrent pas de frappes sur les villes et localités, prennent toutes les mesures pour sauver les vies des citoyens civils», souligne le ministère.
Le ministre ukrainien de la Santé a de son côté fait état le 26 février de 198 civils tués, dont trois enfants, et plus d'un millier de blessés depuis le début de ce que Kiev et les Occidentaux qualifient d'«invasion» russe. Ces chiffres n'ont pu être vérifiés de manière indépendante. La veille, l'ONU, citée par l'agence de presse AP, évoquait 25 civils morts depuis le début de l'opération russe.
Moscou n'a pas confirmé les précédents chiffres, ni communiqué de bilan d'éventuelles pertes de son côté.
Depuis 2014, le conflit qui fait rage dans le Donbass, opposant l'armée ukrainienne aux forces des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, a fait plus de 14 000 morts selon un bilan des autorités ukrainiennes datant de mai 2021. Parmi ceux-ci figurent des soldats ukrainiens, des combattants des républiques autoproclamées ainsi que des civils.
Dans le détail, plus de 2 600 civils ont trouvé la mort dans le Donbass depuis 2014 et 5 500 civils y ont été blessés, selon des chiffres publiés le 23 février par le Comité d’enquête de la Fédération de Russie.
Le conflit n'a pas cessé depuis, donnant lieu à de nombreuses violations du cessez-le-feu prévu par le protocole de Minsk.
Vladimir Poutine a annoncé tôt le 24 février une opération militaire en Ukraine, qui vise selon lui à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, mais aussi à «démilitariser et dénazifier l’Ukraine». Cette opération a été dénoncée comme une guerre d'invasion, notamment par les pays occidentaux, dont certains ont déjà annoncé de nouvelles sanctions. Elle a également fait, dans des capitales occidentales mais aussi en Russie, l'objet de manifestations de contestation.