Deux civils morts dans un bombardement de l'armée ukrainienne à Lougansk, selon les rebelles
Selon les autorités de la République autoproclamée de Lougansk, l'armée ukrainienne a lancé une «attaque d'artillerie massive» sur le village de Pionerskoïé, avant d'être repoussée. Les deux parties s'accusent de la recrudescence du conflit.
Selon Ivan Filiponenko, porte-parole de la milice populaire de la République autoproclamée de Lougansk, les forces armées ukrainiennes ont tenté d'attaquer «la République populaire de Lougansk, près de la localité de Pionerskoïe», le 20 février à l'aube.
«Elles ont lancé une attaque massive d’artillerie sur le village et ont essayé de franchir la rivière Severski Donets. Mais elles ont été repoussées par les unités de la milice populaire et ont dû se retirer», a-t-il déclaré dans un communiqué, ajoutant que l'armée ukrainienne avait «ouvert le feu en tirant principalement en direction de la localité» lors de sa retraite.
«A la suite du bombardement, au moins cinq maisons ont été touchées, et l’une complètement détruite. A la suite de l’agression ukrainienne, deux civils sont morts», a précisé Ivan Filiponenko.
Recrudescence du conflit, l'Ukraine annonce la mort de deux soldats
Le 18 février, Denis Pouchiline, le chef de la République autoproclamée de Donetsk, à l’est du Donbass, avait annoncé dans un message vidéo publié sur Telegram le début de l'évacuation de civils vers la Russie, redoutant une offensive de Kiev, alors que les combats se sont intensifiés ces derniers jours. Une annonce similaire des autorités de Lougansk avait suivi, alors que la mobilisation générale a été décrétée dans les républiques autoproclamées du Donbass.
Selon une information rapportée le 19 février par l'agence de presse TASS, les forces armées ukrainiennes auraient tiré le jour même quelque 200 obus, grenades et autres munitions, pendant près de trois heures, sur le territoire de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD). Auraient notamment été bombardées les villes de Donetsk et Dokuchayevsk, la communauté d'Ozeryanovka, mais aussi les villages de Belaya Kamenka, Kommunarovka, Dzerzhinskoye, Zaïtsevo et Spartak.
L'armée ukrainienne a de son côté fait état de deux soldats tués et quatre autres blessés dans les bombardements le 19 février, le pire bilan quotidien depuis des mois.