«Tout ça parce qu'on a touché à leurs intérêts» : les militaires maliens répliquent à la France

- Avec AFP

Des manifestants tiennent des pancartes anti-françaises à Bamako© Annie Risemberg Source: AFP
Des manifestants tiennent des pancartes anti-françaises lors d'un rassemblement en soutien à l'armée malienne et au Comité national pour le salut du peuple (CNSP), à Bamako, le 21 août 2020 (image d'illustration).
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Le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, estime que l'hostilité de la France à l'égard des militaires au pouvoir s'explique par le fait que ceux-ci menacent les intérêts de l'Hexagone, à la fois dans le pays et la région.

Lors d'un déplacement à Bruxelles le 28 janvier, le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, a fustigé les récentes critiques formulées par la France envers les militaires au pouvoir dans le pays. «Tout ça parce qu'on a touché à leurs intérêts», a-t-il expliqué dans une vidéo dont l'authenticité a été confirmée par les autorités maliennes. Selon le ministre, c'est la décision de ne pas tenir des élections en février qui est contraire aux intérêts de la France et qui explique son animosité. 

D'après Abdoulaye Diop, les partisans de la tenue d'élections le 27 février, la date initialement envisagée, souhaitent que «les mêmes personnes reviennent prendre le pouvoir». Le ministre a accusé la France d'avoir applaudi des coups d'Etat par le passé : «La France, qui dit qu'elle défend la démocratie, elle est allée dans d'autres pays, elle a installé des chefs d'Etats qui ont fait des coups».

Les relations entre la France et son ancienne colonie se sont tendues depuis que l'armée a pris le pouvoir à Bamako en août 2020. Depuis six mois, l'Hexagone a entamé une redéploiement de son dispositif militaire au Mali, en quittant ses trois bases les plus au nord. Ses effectifs, qui s'élevaient à plus de 5 000 militaires au Sahel, ont décru, avec l'objectif affiché de n'en garder que 2 500 à 3 000 d'ici 2023. Depuis janvier 2022, la tension a encore augmenté avec l'adoption par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) d'une batterie de sanctions sévères, fermant les frontières avec le Mali et mettant le pays sous embargo.

Les sanctions, soutenues par la France, les Etats-Unis et l'Union européenne, ont été prononcées après l'annonce par les militaires au pouvoir de leur intention d'organiser la transition à un horizon de cinq ans. Ils ont affirmé qu'il n'était pas possible d'organiser les élections dès le mois de février en raison de l'insécurité persistante dans le pays, en proie aux violences de toutes sortes.

Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a estimé le 28 janvier que le gouvernement malien actuel, qu'il a qualifié de «junte», était «illégitime et prenait des mesures irresponsables». Dans la vidéo, Abdoulaye Diop a répondu que le Mali, en reportant les élections, «veut bâtir quelque chose de solide, pour demain et après-demain».

Face aux accusations de Paris selon lesquelles les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner soutiendraient les militaires maliens sous couvert de lutte anti-djihadiste, Abdoulaye Diop a rétorqué que le Mali et la Russie étaient depuis longtemps partenaires, notamment dans le domaine de la coopération militaire.

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