«Plus qu'embarrassant» : Joe Biden critiqué pour sa gestion de la crise migratoire haïtienne (VIDEO)
L'expulsion de dizaines de milliers de migrants haïtiens d'un camp à la frontière entre le Texas et le Mexique a mis dans l'embarras le président américain, jugé laxiste par les républicains et inhumain par certains démocrates.
L'administration de Joe Biden est critiquée de toutes parts alors que les Etats-Unis ont achevé ce 25 septembre d'expulser en masse des dizaines de milliers de migrants, pour la plupart haïtiens, massés dans un camp sous le pont de Del Rio, à la frontière entre le Texas et le Mexique.
«C'est une situation très embarrassante pour la Maison Blanche. [...] L'afflux de migrants à la frontière sud des Etats-Unis n'est pas un phénomène nouveau, mais ce qui est nouveau cette fois, c'est l'arrivée massive notamment de ressortissants haïtiens : selon certaines estimations, 14 000 depuis le week-end dernier», a expliqué sur RT France notre correspondant aux Etats-Unis Thomas Bonnet.
«C'est plus qu'embarrassant», selon Joe Biden
Des démocrates reprochent à Joe Biden sa dureté, les républicains critiquent ce qu'ils considèrent être du laxisme provoquant un appel d'air migratoire. La tension autour de ces sujets était montée d'un cran le 23 septembre, avec la démission de l'émissaire américain en Haïti Daniel Foote, qui avait dénoncé dans une lettre des expulsions «inhumaines et contre-productives».
Environ 2 000 personnes ont été expulsées par avion vers Haïti, 8 000 sont retournées volontairement au Mexique, 5 000 ont été transférées dans des centres d'hébergement et 12 400 ont quitté le site et devront se présenter à un juge de l'immigration pour défendre leur demande d'asile, a déclaré le ministre américain de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas.
Alors que certaines images d'interpellation de migrants ont choqué, les autorités américaines ont ouvert une enquête et suspendu temporairement les opérations à cheval de la police aux frontières autour de Del Rio. Interrogé pour savoir s'il assumait la responsabilité du chaos à la frontière, Joe Biden a déclaré le 24 septembre : «Bien sûr que j'en assume la responsabilité. Je suis le président. C'était horrible (...) de voir des gens traités de cette manière.» «C'est embarrassant», a-t-il reconnu avant de préciser : «C'est plus qu'embarrassant. C'est dangereux. C'est mal. Cela envoie le mauvais message au monde, le mauvais message chez nous.»