Navalny : pour Lavrov, les réactions de l'Occident visent à détourner l'attention de leurs problèmes
Le ministre russe des Affaires étrangères a estimé que la vague de commentaires au sujet de l'arrestation de l'opposant Alexeï Navalny avait pour objectif de «détourner l'attention de la crise» traversée par le modèle occidental.
Lors de sa conférence de presse annuelle ce 18 janvier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé que les pays occidentaux multipliaient les commentaires sur l'arrestation d'Alexeï Navalny, «comme des copiés-collés» et avec «joie». «Cela permet aux politiques occidentaux de penser qu’ils peuvent ainsi détourner l'attention de la crise extrêmement profonde que traverse le modèle libéral de développement», a-t-il poursuivi.
Et le ministre de livrer un conseil à l'attention des gouvernements occidentaux : «Il ne faut pas chercher des raisons extérieures pour justifier ses propres démarches ou pour détourner l'attention de ses propres problèmes et crises, au contraire, il faut jouer selon les règles et chercher des opportunités pour résoudre ses problèmes internes via une coopération internationale honnête et équitable.»
L'arrestation de l'opposant russe Alexeï Navalny à son retour en Russie pour violation des conditions de sa peine de prison avec sursis (pour détournement d'argent) a suscité de nombreuses réactions indignées de la part, entre autres, des Etats-Unis, de la France ou encore du Royaume-Uni.
Alexeï Navalny a été condamné à une peine de détention avec sursis en 2017, dans une affaire liée au détournement de 16,5 millions de roubles de l’entreprise Kirovles. Il n’a pas plaidé coupable, affirmant que les poursuites pénales visaient à entraver son engagement politique.