Le policier accusé du meurtre de George Floyd présenté pour la première fois à un tribunal
- Avec AFP
Inculpé du meurtre de l'Afro-Américain George Floyd, le policier Derek Chauvin a comparu pour la première fois en visioconférence lors d'une audience devant la justice. La juge a fixé sa caution à un million de dollars sans conditions.
Une caution d'au moins un million de dollars a été fixée le 8 juin lors de la première comparution en justice, par vidéo, du policier américain Derek Chauvin, accusé du meurtre de George Floyd qui bouleverse les Etats-Unis et au-delà.
L'ancien agent de 44 ans, détenu dans une prison de haute sécurité, est apparu à la mi-journée dans une tenue de prisonnier orange sur un écran installé dans une salle d'audience d'un tribunal de Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis.
D'une voix neutre, il a répondu aux questions de la juge Jeannice Reding, acceptant notamment de rendre ses armes ou de renoncer à comparaître en personne.
Il est inculpé de meurtre pour avoir asphyxié, le 25 mai, George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, en s'agenouillant sur son cou pendant près de neuf minutes.
Le drame, symbolique des violences raciales qui écornent la réputation des forces de l'ordre du pays, et dont les images captées par une passante sont devenues virales, a suscité une vague de manifestations dans le monde entier et des appels à réformer la police des Etats-Unis.
Un million de dollars de caution pour Derek Chauvin
Lors de la courte audience, la juge Reding du comté de Hennepin a fixé le montant de sa caution à un million de dollars assortie de plusieurs conditions, ou à 1,25 million de dollars sans conditions, si Derek Chauvin veut obtenir une libération conditionnelle avant son procès.
Son avocat Eric Nelson ne s'est pas opposé à cette somme qu'il ne pourra probablement pas rassembler.
Le procureur Matthew Frank a souligné que le drame avait «évidemment eu un fort impact» sur la population et que Derek Chauvin risquait de vouloir fuir les poursuites et la réaction du public.
Les parties ont convenu de se retrouver pour une prochaine audience le 29 juin, qui, pour la première fois, abordera le fond du dossier.
Trois autres agents, qui avaient assisté à la scène, ont été arrêtés et sont poursuivis pour complicité.