Moscou confirme qu'un sommet sur la Syrie avec Paris, Berlin et Ankara est en cours de discussion
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé qu'un sommet sur la Syrie entre la Russie, la France, l'Allemagne et la Turquie était en cours de discussion. Près d'Idleb, les relations entre les armées russe et turque sont tendues.
Moscou a fait savoir, ce 21 février, par la voix du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qu'un sommet entre les chefs d'Etat et de gouvernement de la Russie, de la France, de l'Allemagne et de la Turquie concernant la situation en Syrie était en actuellement en cours de discussion.
La veille, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir défendu l'armée syrienne contre un assaut de terroristes dans la région d'Idleb. La Russie a en outre accusé la Turquie d'avoir soutenu cette offensive à l'aide de son artillerie. Dans un communiqué, elle a appelé la Turquie à «cesser de soutenir les actions des groupes terroristes et de leur donner des armes» dans la région d'Idleb en Syrie. Le Centre russe pour la réconciliation en Syrie, cité par l'agence Tass, a détaillé l'offensive russe : «Afin d'empêcher des groupes terroristes d'avancer dans le territoire syrien, des avions Su-24 des forces aérospatiales russes ont mené des frappes à la demande du commandement syrien contre les formations armées de terroristes qui étaient rentrées dans la zone [d'Idleb].» Et d'étayer le bilan : «Un char, six véhicules blindés et cinq pick-ups portant des armes de gros calibre ont été détruits.»
En réaction à l'annonce de discussions autour s'un sommet sur la Syrie, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé ce 21 février à des «actions concrètes» pour empêcher une «catastrophe humanitaire» dans la province syrienne d'Idleb, lors d'un entretien téléphonique avec les dirigeants français Emmanuel Macron et allemand Angela Merkel, selon la présidence turque.
«Notre président a souligné la nécessité de stopper l'agression commise par le régime et ses soutiens à Idleb a insisté sur l'importance d'actions concrètes pour empêcher une crise humanitaire», a affirmé la présidence dans un communiqué.