Le chef d'Al-Qaïda appelle les Maghrébins à attaquer les soldats français au Sahel
Selon le Centre américain de surveillance des sites djihadistes (Site), le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a appelé, dans un message vidéo rendu public le 6 mars, les musulmans du Maghreb à attaquer les soldats français présents au Sahel.
Dans un message vidéo rendu public le 6 mars par le Centre américain de surveillance des sites djihadistes (Site), Ayman al-Zawahiri, chef du groupe terroriste Al-Qaïda, a enjoint aux Maghrébins de combattre les soldats français au Sahel en faisant un parallèle avec la présence française en Afrique durant la période coloniale : «Ceux qui ont combattu, tué et pourchassé vos pères sont de retour pour tuer vos frères musulmans […] et vous rappeler que vous restez sous leur occupation et leur oppression.» Par ailleurs, il a critiqué le printemps arabe en estimant que «l’ancienne corruption [était] revenue, mais plus féroce […] qu’avant».
Ce n’est pas la première fois que l’ancien bras droit d’Oussama Ben Laden menace directement la France. En septembre dernier, il avait appelé les musulmans du Maghreb et d'Afrique subsaharienne à donner «une leçon aux Français» en faisant une énième fois référence au passé colonial de l’hexagone.
Le chef d'Al-Qaïda accuse le leader de #Daesh de «mensonges»https://t.co/4f0wOHrdsRpic.twitter.com/sekEi2Wc8Q
— RT France (@RTenfrancais) January 6, 2017
Une énième menace dans un contexte sécuritaire très sensible
Alors que la France est présente dans le Sahel avec 4 000 soldats dans le cadre de l’opération Barkhane, la situation sécuritaire dans la région demeure délétère. En effet, l’instabilité politique et économique de certains pays comme la Libye ou le Mali profitent aux organisations djihadistes qui ont pu s'adonner à différents trafics et kidnappings pour financer leurs opérations.
Si elles ont été défaites sur le territoire algérien, Al-Qaïda et ses différentes ramifications ont réussi à se replier dans le Sahel, zone faiblement contrôlée par les différents autorités, où elles intensifient désormais leurs opérations. La double-attaque perpétrée le 2 mars à Ouagadougou capitale du Burkina Faso, contre l’Etat-major et l’ambassade de France, ayant causé sept morts rappelle qu’elles ont conservé leur importante capacité de nuisance.