La justice britannique maintient le mandat d'arrêt contre Julian Assange
Ce 6 février, la justice britannique à refusé la demande de levée du mandat d'arrêt contre le fondateur de WikiLeaks, qui vit réfugié dans l'ambassade d'Équateur à Londres depuis plus de cinq ans.
Emma Arbuthnot, juge du tribunal londonien de Westminster, s'est prononcée le 6 février contre l'abandon du mandat d'arrêt visant Julian Assange. Ce dernier ne peut donc pas quitter l'ambassade d'Equateur en Angleterre, où il vit réfugié depuis 2012 afin d'éviter l'extradition vers la Suède où il était accusé d'agression sexuelle et de viol. «Je ne suis pas convaincue que le mandat doive être levé», a-t-elle déclaré lors de l'audience.
Full text of Julian Assange ruling by Chief Magistrate available here https://t.co/BCNP5YNGtS
— Judicial Office (@JudiciaryUK) 6 février 2018
Dans un tweet, Julian Assange assure que seul le premier point technique de sa contestation judiciaire avait échoué. Les juges doivent rendre leur décision sur les autres points dans l'après-midi. La justice britannique a quant à elle annoncé qu'elle se prononcerait à nouveau sur le mandat d'arrêt le 13 février prochain.
UK court judgement on the first point in the case of my arrest warrant in five minutes. We are arguing four points. If we lose the first point then we will move on to argue the rest today. If we win any point the warrant falls.
— Julian Assange ⌛ (@JulianAssange) 6 février 2018
Selon les avocats du fondateur de WikiLeaks, le mandat d’arrêt avait «perdu son objectif et sa fonction», la justice suédoise ayant décidé de classer sans suite l’affaire de viol et d'agression sexuelle le concernant. Un argument que le procureur Aaron Watkins a qualifié d'«étrange et intenable», ajoutant qu'il s'agissait d'une tentative de «contourner la législation», afin de permettre à Julian Assange de quitter l'ambassade. Le parquet britannique estime en effet que le mandat d'arrêt demeure valide car Julian Assange n'a pas respecté les conditions de la liberté sous caution qui lui avait été octroyée par la justice britannique.
Afin de mettre fin à cet exil forcé long de cinq années, Quito avait accordé à Julian Assange la nationalité équatorienne en décembre dernier afin qu'il puisse bénéficier d'un statut diplomatique. Mais le Royaume-Uni a catégoriquement refusé de lui reconnaître ce statut, qui lui aurait permis de quitter l'ambassade sans être arrêté grâce à son immunité.
Le ministère des Affaires étrangères de l'#Equateur a confirmé ce 11 janvier 2018 que Julian #Assange bénéficiait de la citoyenneté équatorienne depuis décembre dernier
— RT France (@RTenfrancais) 11 janvier 2018
➡️ https://t.co/rTGTg1TS4Fpic.twitter.com/sTyz1KUbWI
S'il sortait de l'ambassade, Julian Assange redoute d'être arrêté, puis extradé et jugé aux Etats-Unis. Il y risque des peines de plusieurs centaines d'années de prison à cause de la publication, en 2010 par WikiLeaks, de secrets militaires et de documents diplomatiques américains confidentiels.
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