Trump dévoile la nouvelle stratégie sécuritaire américaine, la Russie et la Chine parmi les menaces
Le président américain a révélé la nouvelle stratégie sécuritaire de Washington. Celle-ci prévoit plusieurs axes visant à préserver la domination militaire et économique des Etats-Unis selon une vision «réaliste», d'après la Maison Blanche.
Dans un document rendu public le 18 décembre, Donald Trump dévoile la nouvelle stratégie des Etats-Unis, établie autour de quatre «piliers» : protéger le territoire, promouvoir la prospérité américaine, préserver la «paix par la force» et faire progresser l'influence américaine.
Parmi les menaces pesant sur les Etats-Unis et exposées dans un compte rendu de la Maison Blanche, on retrouve en tête de liste les «puissances révisionnistes [remettant en cause le système international actuel], comme la Chine ou la Russie». Ces pays chercheraient, toujours selon le document, à «former un monde antithétique aux intérêts et valeurs [des Etats-Unis]».
Dans un discours de présentation de la nouvelle doctrine, Donald Trump a qualifié la Russie et la Chine de «puissances rivales» qui «défient l'influence américaine, ses valeurs et sa richesse». Il a néanmoins affirmé vouloir continuer à travailler avec elles tout en mettant en avant les intérêts américains.
En seconde position des menaces, on retrouve les «dictateurs régionaux qui propagent la terreur, menacent leurs voisins, et cherchent à se procurer des armes de destruction massive», suivis des «terroristes djihadistes» et des organisations criminelles internationales.
Pour protéger les Etats-Unis, Donald Trump «ciblera les menaces à leur source» et «affrontera les menaces avant qu'elles n'atteignent [les] frontières [américaines]», précise le document.
«Nous déclarons que l'Amérique est dans la partie et que l'Amérique gagnera», a clamé Donald Trump dans son discours, tout en affirmant qu'il baserait le développement international des Etats-Unis sur la «sécurité économique» de son pays.
«Une nation sans frontière n'est pas une nation», a encore déclaré le président américain, précisant que la construction d'un mur à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis et la réforme du système d'immigration faisaient partie intégrante de cette stratégie.
La Maison Blanche décrit cette nouvelle stratégie comme du «réalisme de principe», affirmant qu'elle «reconnait le rôle central de la puissance dans la politique internationale, affirme que des Etats forts et souverains sont le meilleur espoir d'un monde en paix», mais également «ancrée dans les principes américains».
La Russie a réagi en qualifiant la stratégie présentée par les Etats-Unis d'«impérialiste». «Elle témoigne de l'absence de volonté d'abandonner l'unilatéralisme», a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, tout en précisant que Moscou désapprouvait l'idée selon laquelle la Russie constituerait une menace pour les Etats-Unis.
De son côté, la Chine a a dénoncé «une mentalité de Guerre froide».
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