Corée du Sud : le président accusé de «rébellion», la police ouvre une enquête

Corée du Sud : le président accusé de «rébellion», la police ouvre une enquête© YNA
Le président sud-coréen Yoon Seok-yol lors d'un discours le 4 décembre
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La police sud-coréenne a annoncé l'ouverture d'une enquête pour «rébellion» contre le président en exercice, Yoon Suk-yeol, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale dans le pays. Son ministre de la Défense démissionnaire, le chef d'État major de l'armée et le ministre de l'Intérieur seraient également visés.

La police sud-coréenne a ouvert une enquête contre le président Yoon Suk-yeol, accusé de «trahison», a rapporté ce 5 décembre l'agence Yonhap. L'ouverture d'une enquête avait été annoncée la veille par le chef des enquêtes nationales de la police, Woo Kong-suu. «L’affaire est en cours», a-t-il déclaré devant les députés.

L'agence de presse a précisé que deux plaintes avaient été reçues par la police. L'une émanant du parti d'opposition «Reconstruire la Corée», qui compte 12 députés, et une autre d'un «groupe de 59 activistes».

Toujours selon la même source, ces plaintes visent Yoon Suk-yeol et son ministre de la Défense démissionnaire, Kim Yong-hyun, qui aurait recommandé au chef d'État de décréter la loi martiale. La démission, présentée par Kim Yong-hyun, qui s'était également excusé auprès de ses concitoyens, avait été acceptée par le président Yoon. Le chef d'État major de l'armée Park An-soo et le ministre de l'Intérieur Lee Sang-min seraient également visés par ces plaintes.

Yonhap rapporte également ce 5 décembre que Kim Yong-hyun fait l'objet d'une interdiction de quitter le territoire émise par le Parquet dans le cadre de cette affaire.

La destitution du président Yoon soumise au vote le 7 décembre

De son côté, l'agence de presse YTN a rapporté que «trois partis progressistes, dont le Parti de la Justice» avaient porté plainte pour «rébellion» contre le président, le ministre de la Défense et le chef d'État major.

Le président Yoon Seok-yeol avait annoncé, lors d'une allocution télévisée diffusée dans la nuit du 3 au 4 décembre, imposer la loi martiale «pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes» et «éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de quarante ans.

Quelques heures plus tard, après un vote de blocage au Parlement, Yoon Suk-yeol avait finalement levé cette mesure d'exception. Entre-temps, à l'appel de l'opposition, une foule de manifestants s'était rassemblée devant le Parlement qui avait été le théâtre de heurts entre des soldats et des membres du personnel parlementaire tentant d'empêcher l'entrée des militaires dans le bâtiment.

Au matin, six partis d'opposition avaient annoncé le dépôt d'une motion de destitution. Celle-ci doit être mise au vote le 7 décembre à 19 h, heure locale, selon l'agence Yonhap.

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