Offensive djihadiste en Syrie : la diplomatie russe pointe du doigt une «trace ukrainienne»

Offensive djihadiste en Syrie : la diplomatie russe pointe du doigt une «trace ukrainienne» Source: Gettyimages.ru
Le bâtiment du ministère russe des Affaires étrangères
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La porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, a fermement condamné ce 4 décembre l'attaque d'Alep par les djihadistes, accusant l'Ukraine de ne pas être étrangère à cette escalade en Syrie.

«Nous condamnons fermement cette attaque, au premier rang de laquelle se trouvent des terroristes reconnus comme tels par le Conseil de sécurité des Nations Unies», a déclaré Maria Zakharova lors d'un briefing ce 4 décembre. La porte-parole de la diplomatie russe a également noté qu'en ce qui concerne «les combattants étrangers, y compris ceux de l'espace post-soviétique, il y a clairement une piste ukrainienne» derrière l'offensive djihadiste dans le nord du pays.

«Il ne fait aucun doute qu'ils n'auraient pas osé une action aussi audacieuse sans l'incitation et le soutien total de forces extérieures qui cherchent à provoquer un nouveau cycle de confrontation armée en Syrie», a déclaré la diplomate russe. Selon cette dernière, la coopération entre les djihadistes et les services de sécurité ukrainiens «comprend le transport de drones et le partage d'expérience dans l'utilisation de ce type d'armes».

«Ce n'est pas la première et, malheureusement, pas la dernière région où le régime terroriste de Kiev appliquera son expérience criminelle», a fustigé Maria Zakharova, qui a renvoyé à l'embuscade meurtrière tendue fin juillet dans le nord du Mali aux forces maliennes, et au cours de laquelle la SMP russe «Wagner» avait déclaré avoir subi des pertes.

A la suite de cet affrontement, le porte-parole du service de renseignement militaire ukrainien (GUR), Andriï Ioussov, avait déclaré à la télévision ukrainienne que ses agents avaient aidé les rebelles en leur fournissant «les informations nécessaires, et pas seulement, permettant une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes», jurant que «d’autres» étaient «à venir».

Cette embuscade en Afrique a également été évoquée par le Kyiv Post. Dans un article paru le 1er décembre, l'hebdomadaire ukrainien anglophone s'est fait l'écho d'informations «relayées par certains réseaux sociaux islamistes» selon lesquelles des djihadistes auraient «reçu une formation opérationnelle dispensée par les forces spéciales du groupe "Khimik" de la Direction générale du renseignement ukrainien».

Des contacts réguliers entre HTS et les services ukrainiens

«L'équipe de formation s'est concentrée sur les tactiques développées pendant la guerre en Ukraine, notamment sur l'utilisation de drones» a poursuivi le média pro-occidental ukrainien, tout en ajoutant qu'«il n'y a pas eu de vérification indépendante d'une telle implication».

Mi-septembre, le quotidien syrien Al-Watan avait rapporté que le patron de la Direction générale du renseignement ukrainien, Kyrylo Boudanov était en contact «continu» avec Abou Mohammed al-Joulani, le chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ancienne branche locale d'Al-Qaïda, afin «d'envoyer en Ukraine des mercenaires terroristes ayant l'expérience de la guerre en Syrie».

Quelques jours plus tôt, c'est le journal turc Aydinlik qui mettait en lumière ces contacts djihado-kiéviens, évoquant la venue d'une délégation ukrainienne à Idlib en juin où il aurait été question de la libération par HTS de «certains terroristes radicaux tchétchènes et géorgiens» en échange de drones.

Le 27 novembre, dans le nord de la Syrie, une coalition de groupes djihadistes, emmenée par HTS, a lancé une offensive contre les forces gouvernementales syriennes depuis Idlib, parvenant notamment a prendre le contrôle de la ville d'Alep avoisinante.

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