Moscou convoque une diplomate américaine après des reportages dans la région de Koursk (VIDÉO)
Plusieurs médias ont réalisé des reportages dans la région de Koursk, sans autorisation de Moscou. De ce fait, la Russie a convoqué Stephanie Holmes, diplomate américaine dans la capitale russe, tout en accusant les États-Unis de co-belligérance dans l'offensive ukrainienne.
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé le 20 août avoir convoqué une diplomate américaine à Moscou, Stephanie Holmes, pour faire part de son désaccord sur le tournage de reportages de médias américains dans les zones ou les forces ukrainiennes sont entrées en territoire russe, dans la région de Koursk.
«De vives protestations ont été exprimées contre les actions provocatrices des reporters américains qui sont entrés illégalement dans la région de Koursk pour couvrir sur le mode de la propagande les crimes du régime de Kiev», a fustigé le ministère russe des Affaires étrangères sur Telegram.
Moscou a de surcroît dénoncé la présence de sociétés militaires privées (SMP) américaines ayant aidé les forces ukrainiennes à lancer leur incursion en territoire russe, le 6 août dernier.
Des négociations reportées ?
L'agissement de ces «mercenaires américains» prouve «clairement l'implication des États-Unis en tant que participant direct au conflit», toujours selon Moscou.
Sans autorisation de la part du gouvernement russe, plusieurs médias occidentaux, à l'instar de CNN, du Washington Post, du New York Times ou encore de la chaîne publique italienne Rai ont récemment tourné des reportages dans les zones contrôlées par l'armée ukrainienne.
Le 16 août, le Kremlin avait de surcroît convoqué l'ambassadrice d'Italie en Russie pour faire part de son mécontentement contre le tournage réalisé par la Rai à Soudja.
Concernant les négociations, elles sont au point mort. «Il ne peut y avoir de négociations avec Kiev après l'invasion de la région de Koursk par l'Ukraine», a déclaré le 19 août le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le même jour, le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov avait aussi fermé la porte à des discussions.