Mpox : un cas en Suède et au Pakistan, la Russie annonce avoir achevé le développement d'un vaccin

Mpox : un cas en Suède et au Pakistan, la Russie annonce avoir achevé le développement d'un vaccin Source: AP
Une jeune femme dans un camp de réfugiés à Goma, au Congo, craignant d'être infectée au mpox (image d'illustration).
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L'OMS a alerté le 15 août sur l’importation potentielle de cas de variole du singe en Europe, après qu’un premier cas d'un variant plus dangereux de cette maladie a été signalé en Suède. En République démocratique du Congo, 548 morts ont été rapportées cette année.

«Il est probable que d'autres cas importés de clade 1 [de variant] soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines», a alerté la branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.

L'organisation avait annoncé le 14 août qu'elle déclenchait son niveau d’alerte le plus élevé dans la foulée de la réunion de l'agence de santé de l'Union africaine. Selon les chiffres de celle-ci, 38 465 cas de variole du singe ont pour l’heure été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès. Une augmentation de 160% du nombre de cas a été recensée entre 2023 et 2024, en raison d’un nouveau variant plus létal, le taux de mortalité étant évalué à 3,6%.

C’est la République démocratique du Congo qui est la plus touchée, avec 455 décès et près de 15 000 contaminations dans 25 de ses 26 provinces, selon l’agence africaine. Plus de 100 cas ont été signalés le mois dernier dans quatre pays voisins de la RDC, au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et au Burundi.

Premiers cas en Suède et au Pakistan

Ce 16 août, un cas a été rapporté au Pakistan. «Le premier cas de mpox a été confirmé au Pakistan», a annoncé dans un communiqué le ministère de la Santé, précisant que la personne contaminée venait d'un pays du Golfe.

Un premier cas hors d’Afrique a été signalé le 14 août par l'Agence suédoise de santé publique. Une personne y a été diagnostiquée comme porteuse du sous-type clade 1 du virus après avoir été «infectée au cours d'un séjour dans une région d'Afrique où sévit une importante épidémie de mpox du sous-type clade 1». Le traitement pour le mpox d’une personne «dans le pays» n'implique pas de «risque pour le reste de la population», a voulu rassurer l’agence.

Un vaccin existe

L’agence suédoise a de surcroît rapporté que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) considérait pour l'heure ce risque comme étant «très faible». L’OMS a estimé crucial d’éviter «restrictions de voyage et fermetures de frontières».

Un vaccin existe, bien qu’il manque largement en Afrique, qui aurait besoin de 15 millions de doses. Le ministère américain de la Santé a annoncé un don de 50 000 doses du vaccin Jynneos à la RDC. L’agence africaine a indiqué qu’un accord avec l’UE et le fabricant Bavarian Nordic devrait permettre le déploiement de 200 000 doses. Une aide insuffisante, d’autant que ce vaccin nécessite deux doses.

Bavarian Nordic a annoncé la production de dix millions de doses d’ici fin 2025. La société a vu ses actions bondir de 33%.

Les autorités russes se veulent rassurantes

En Russie, l’agence de santé Rospotrebnadzor a indiqué le 15 août, dans la foulée des annonces de l’OMS, qu’«il n’y avait aucune menace de propagation de la variole du singe en Russie», ajoutant que «toutes les mesures nécessaires pour identifier l’infection» étaient prises. Rospotrebnadzor envisage une assistance scientifique et technique aux pays africains touchés par l’épidémie.

Des scientifiques moscovites ont achevé le développement d'un vaccin contre la variole du singe, a rapporté le Centre Gamaleya d'épidémiologie et de microbiologie, cité par Moscou 24. Des essais précliniques sur le médicament devraient durer six à sept mois. Il ne sera pas inscrit au calendrier national de vaccination, a toutefois précisé l’organisation, et la vaccination sera effectuée de manière ciblée, sur ceux qui ont été en contact avec des patients et sur les personnes suspectées d'être infectées.

Virus se propageant de l’animal à l’homme, le mpox se transmet aussi par un contact physique étroit. Le clade 1b fait apparaître des éruptions cutanées sur le corps. Les premiers symptômes sont une fièvre, des maux de têtes sévères et une faiblesse physique (douleurs dorsales et musculaires) et une inflammation des ganglions lymphatiques. Au bout d'un à trois jours, des cloques se développent sur le visage, les mains et les pieds. La maladie dure de deux à quatre semaines pour les cas graves et le patient doit limiter ses contacts avec d’autres personnes jusqu’à la guérison complète des ulcères.

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