Gaza : l'armée israélienne revendique la mort de Mohammed Deif, architecte du 7 octobre
Tsahal a revendiqué avoir tué Mohammed Deif, visé lors d'un raid sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi le 13 juillet dernier. Il était considéré comme l'homme de l'ombre des brigades al-Qassam et vivait en cavale depuis près de 25 ans.
Il avait été ciblé lors d'un bombardement le 13 juillet sur le camp de déplacés d'Al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza. La mort de Mohammed Deif a finalement été revendiquée par l'armée israélienne ce 1er août.
«L'armée israélienne annonce que le 13 juillet 2024, des avions de combat ont mené des frappes dans la région de Khan Younès, et à la suite à d'une analyse de renseignements, il peut être confirmé que Mohammed Deif a été éliminé», a indiqué un communiqué militaire.
Pourtant le jour de la frappe israélienne sur le camp de réfugiés, le Hamas avait indiqué que son commandant en chef était «sain et sauf». «Ce n'est pas la première fois que l'occupation prétend cibler des dirigeants palestiniens et ce, pour dissimuler l'ampleur de l'horrible massacre», avait ajouté le mouvement.
Un homme de l'ombre
Selon le site Axios le 13 juillet dernier, citant des responsables israéliens, Tsahal avait largué cinq bombes de 900 kilos sur le site. Tuer Mohammed Deif était un objectif central pour l'armée israélienne: combattant de la première heure au sein du Hamas, l'homme est recherché par Israël depuis près de 25 ans. Il est notamment considéré comme la tête pensante de la confection des bombes et de la construction du réseau de tunnels dans l'enclave gazaouie. Il est surnommé «Deif», qui veut dire «invité» en arabe, car le responsable change régulièrement de domicile pour éviter de se faire repérer par les services israéliens.
La revendication de la mort de l'homme de l'ombre des brigades al-Qassam intervient le lendemain de l'annonce de la mort Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas résidant à Doha depuis 2017. A la suite de l'attaque du 7 octobre, le Premier ministre israélien avait martelé «tout membre du Hamas est un homme mort».
L'opération du Hamas a entraîné la mort de 1 197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements sur l'enclave palestinienne tout en opérant au sol depuis le 27 octobre dernier. Cette offensive a fait jusqu'ici 39 480 morts, selon les données du ministère palestinien de la Santé.