«Achevez les», écrit sur un obus israélien l'ancienne candidate à la Maison Blanche Nikki Haley
L'ancienne candidate à l'élection présidentielle américaine Nikki Haley était en Israël avec Danny Danon, député de la Knesset. Aujourd'hui rangée derrière Donald Trump dans sa course à la Maison Blanche, cette ancienne ambassadrice aux Nations unies a écrit «Achevez-les» sur un obus israélien.
«Achevez-les.» Ce sont les mots écrits sur un obus israélien par Nikki Haley, l'ancienne candidate à l'investiture républicaine pour les présidentielles américaines, lors d'une visite dans le nord d'Israël, à la frontière libanaise.
La photo a été publiée le 28 mai par Danny Danon, député de la Knesset et ancien ambassadeur israélien auprès des Nations unies entre 2015 et 2020. Sur le premier cliché, on aperçoit Nikki Haley agenouillée, marqueur à la main, en train d'écrire sur un obus israélien. «Achevez-les, c'est ce que mon amie l'ancienne ambassadrice a écrit», a posté Danny Danon sur la plateforme X (ex-Twitter). Sur son message, l'ex-ambassadrice américaine auprès des Nations unies (2017-2018) n'a pas précisé à qui elle faisait référence en employant le mot «les».
Finish them!
— Danny Danon 🇮🇱 דני דנון (@dannydanon) May 28, 2024
זה מה שכתבה היום חברתי, השגרירה לשעבר, ניקי היילי על פגז במהלך ביקור במוצב של תותחנים בגבול הצפון.
הגיע הזמן לשינוי משוואה - תושבי צור וצידון יתפנו, תושבי הצפון יחזרו.
צה"ל יכול לנצח! pic.twitter.com/qvLNCXPl7o
Or, le post sur les réseaux sociaux de Danny Danon semble nous donner des informations. En effet, le député israélien a écrit : «Le moment est venu de changer l’équation : les habitants de Tyr et de Sidon vont évacuer, les habitants du nord reviendront», message à peine voilé aux combattants du Hezbollah du Sud-Liban. Il a conclu en déclarant : «L’armée israélienne peut gagner !»
Outre les mots «Achevez-les», Nikki Haley a également écrit sur l'obus «L'Amérique aime Israël». Un clin d'œil au soutien inconditionnel de Washington à l'État hébreu qui survient moins de 48 heures après une frappe israélienne sur un champ de réfugiés à Rafah qui a fait une quarantaine de morts. Et ce, alors que la Cour internationale de justice, plus haute juridiction des Nations unies, avait exigé, la veille de cette frappe, l'arrêt des opérations israéliennes à Rafah.
Un soutien à Israël de plus en plus critiqué aux États-Unis
Outre-Atlantique, les autorités américaines sont également de plus en plus critiquées pour leur soutien militaire à Israël. Un mouvement sans précédent depuis la guerre au Vietnam a notamment traversé les campus universitaires des États-Unis, les étudiants réclamant un cessez-le-feu et l'arrêt des partenariats avec les entreprises et établissements d'enseignement israéliens.
Jusque dans son propre camp, le président Joe Biden est critiqué pour son soutien à l'effort de guerre de Tsahal. En effet, dans une lettre lui étant directement adressée début mai, 88 élus démocrates de la Chambre des représentants ont fait part de leur «inquiétude» face à «l'aggravation de la catastrophe humanitaire» à Gaza.
Ceux-ci ont déclaré que le département d'État et celui de la Défense devaient envisager une «variété d'outils» afin de «remédier à ces violations continues». Outils allant du «renouvellement des assurances jusqu’à la suspension de transferts d’armes spécifiques», ont-ils précisé, rappelant à Joe Biden que la législation américaine (article 620I du Foreign Assistance Act) prohibait la livraison d’armement à des pays restreignant de quelque manière que ce soit l’acheminement de l’aide humanitaire soutenue par les États-Unis.
Israël est «en train de perdre la guerre de la communication», estime Trump
De surcroît, selon un sondage réalisé par l'institut Gallup, publié le 22 mars dernier, seule 27% de la population adulte américaine est en phase avec les positions de la Maison Blanche sur ce dossier. Dans le détail, 16% des républicains et 47% des démocrates se disent satisfaits de la politique de Joe Biden à l’égard de la «situation entre les Israéliens et les Palestiniens».
Du côté de Nikki Haley, écrasée par Donald Trump lors des primaires, celle-ci s'est rangée derrière l'ancien président américain. Ce dernier ne cache d'ailleurs pas son soutien à l'État hébreu. «Une chose que je ferai, c'est que tout étudiant qui proteste contre Israël sera expulsé des États-Unis», aurait déclaré mi-mai le magnat de l'immobilier à ses donateurs, selon le Washington Post. Propos concernant les étudiants étrangers participant aux manifestations propalestiniennes sur les campus.
«Lorsque le président Trump sera de retour dans le bureau ovale, Israël sera à nouveau protégé, l'Iran sera de nouveau en faillite, les terroristes seront traqués et l'effusion de sang prendra fin», avait alors déclaré au quotidien américain la porte-parole du candidat républicain, Karoline Leavitt. Lors d'une interview diffusée début avril, Donald Trump avait déclaré qu'Israël avait intérêt à remporter «rapidement» la guerre à Gaza, car le pays était «totalement en train de perdre la guerre de la communication».