Les États-Unis cherchent à s’immiscer dans l’enquête sur la tentative d’assassinat de Robert Fico, selon le SVR
Le Service de renseignement extérieur russe (SVR) accuse les agences américaines de s’ingérer dans l’enquête sur la tentative d’attentat contre le Premier ministre slovaque Robert Fico afin de l’orienter.
«Il convient de noter que les États-Unis et leurs alliés européens tentent constamment d'imposer la version d'un "criminel solitaire" insatisfait du "déclin du niveau de démocratie" en Slovaquie», a déclaré le Service de renseignement extérieur russe (SVR) ce 22 mai dans une note rendue publique.
Le SVR estime que «les agences gouvernementales américaines» cherchent à s’immiscer dans l'enquête sur la tentative d'assassinat contre le Premier ministre Robert Fico afin de «l’orienter dans la bonne direction» et même pour écarter une éventuelle «trace extérieure».
Le Service dénonce par ailleurs le soutien des «partisans de la secte mondialiste» sur les réseaux sociaux, qui «approuvent le crime et appellent à l’élimination d’autres dirigeants, en particulier le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président serbe Aleksandar Vucic».
Une attaque politiquement motivée
La tentative d'assassinat contre Robert Fico a eu lieu le 15 mai dans la ville de Gandlova, à 190 kilomètres de Bratislava, au sortir d'une réunion gouvernementale. Cinq coups de feu ont alors été tirés, le Premier ministre ayant été touché par quatre balles, dont l'une l'a atteint à l'abdomen. Robert Fico a été transporté par hélicoptère vers un hôpital de Banska Bystrica, et a été opéré puis placé en coma artificiel.
Le tireur a été arrêté sur place. Il s'agit d'un écrivain local, nommé Juraj Chintula et âgé de 71 ans. Selon les médias slovaques, ce dernier aurait reconnu sa culpabilité. Il risque 25 ans de prison. Selon le ministère de l’Intérieur, Juraj Chintula était en désaccord avec les actions du gouvernement, dont la cessation de l’assistance militaire à l’Ukraine.
Robert Fico est l'un des dirigeants européens les moins hostiles à Moscou, exigeant des pourparlers de paix pour résoudre la crise ukrainienne. Il a interrompu les livraisons d'armes slovaques à Kiev et estime que l'Ukraine n'est pas en mesure de remporter le conflit.