«Risques pour l'humanité» : Musk appelle à freiner la recherche sur les IA les plus avancées

- Avec AFP

Elon Musk debout sur la scène à côté d'Optimus, le robot humanoïde, à Palo Alto, en Californie, le 30 septembre 2022 (image d'illustration).© Tesla Source: AFP
Elon Musk debout sur la scène à côté d'Optimus, le robot humanoïde, à Palo Alto, en Californie, le 30 septembre 2022 (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Elon Musk et des centaines d'experts veulent une pause de six mois dans la recherche sur les intelligences artificielles (IA) plus puissantes que ChatGPT 4, le modèle d'OpenAI lancé mi-mars, en pointant «des risques majeurs pour l'humanité».

Les signataires d'une pétition parue le 29 mars sur le site futureoflife.org réclament un moratoire jusqu'à la mise en place de systèmes de sécurité, dont de nouvelles autorités réglementaires dédiées, la surveillance des systèmes d'IA, des techniques pour aider à distinguer le réel de l'artificiel et des institutions capables de gérer «les perturbations économiques et politiques dramatiques [en particulier pour la démocratie] que l'IA provoquera».

La pétition réunit des personnalités qui ont déjà publiquement exprimé leurs craintes envers des IA incontrôlables qui surpasseraient l'être humain, dont Elon Musk, propriétaire de Twitter et fondateur de SpaceX et de Tesla, et Yuval Noah Harari, l'auteur de Sapiens : Une brève histoire de l'humanité

Egalement signataire, Yoshua Bengio, pionnier canadien de l'IA, a exprimé ses préoccupations, lors d'une conférence de presse virtuelle à Montréal : «Je ne pense pas que la société est prête à faire face à cette puissance-là, au potentiel de manipulation par exemple des populations qui pourrait mettre en danger les démocraties», a-t-il estimé.

«La société a besoin de temps pour s'adapter»

«Il faut donc prendre le temps de ralentir cette course commerciale qui est en route [...] comme nous l'avons fait pour l'énergie et les armes nucléaires», a-t-il ajouté, appelant à discuter de ces enjeux au niveau mondial.

Sam Altman, patron d'OpenAI, concepteur de chatGPT, a lui-même reconnu être «un petit peu effrayé» par sa création si elle était utilisée pour de «la désinformation à grande échelle ou des cyberattaques». «La société a besoin de temps pour s'adapter», avait-il déclaré à ABCNews mi-mars.  

«Ces derniers mois ont vu les laboratoires d'IA s'enfermer dans une course incontrôlée pour développer et déployer des cerveaux numériques toujours plus puissants, que personne – pas même leurs créateurs – ne peut comprendre, prédire ou contrôler de manière fiable», estiment les signataires de l'appel.

«Devons-nous laisser les machines inonder nos canaux d'information de propagande et de mensonges ? Devrions-nous automatiser tous les emplois, y compris ceux qui sont gratifiants ? Devons-nous développer des esprits non humains qui pourraient un jour être plus nombreux, plus intelligents, nous rendre obsolètes et nous remplacer ? Devons-nous risquer de perdre le contrôle de notre civilisation ? Ces décisions ne doivent pas être déléguées à des leaders technologiques non élus», concluent-ils.

Devons-nous laisser les machines inonder nos canaux d'information de propagande et de mensonges ?

Les signataires comprennent aussi le cofondateur d'Apple Steve Wozniak, des membres du laboratoire d'IA de Google DeepMind, le patron de Stability AI Emad Mostaque, concurrent d'OpenAI, ainsi que des experts en IA et universitaires américains, ingénieurs cadres de Microsoft, groupe allié de OpenAI.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix