Kim Jong-un supervise des manœuvres simulant une contre-attaque nucléaire contre Séoul et Washington
Alors que les Etats-Unis et la Corée du Sud multiplient les manœuvres conjointes, Kim Jong-un a supervisé des exercices militaires de deux jours simulant une contre-attaque nucléaire contre Washington et Séoul.
Le leader nord-coréen Kim Jong-un a dirigé des exercices militaires simulant une contre-attaque nucléaire contre les forces de Séoul et Washington, a rapporté ce 20 mars le média d'Etat KCNA. Ces manœuvres répondent à la coopération militaire croissante entre la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Parmi les exercices, les habituels essais de missiles à courte portée mais également des tirs provenant de silos enterrés, permettant de fait d'améliorer la précision et la rapidité des tirs.
L'agence nord-coréenne a précisé que les manœuvres des 18 et 19 mars renforçaient la «dissuasion guerrière et la capacité de contre-attaque nucléaire» du pays contre Washington et Séoul, qui tentent de «déclencher une guerre».
Une armée nord-coréenne prête à la guerre ?
«L'exercice visait également à démontrer notre volonté plus ferme de répondre à une guerre réelle et à envoyer un avertissement plus fort à l'ennemi, qui multiplie les exercices de guerre à des fins d'agression», a ajouté le média d'Etat. Toujours selon KCNA, un missile chargé d'une ogive nucléaire factice aurait parcouru 800 km avant d'atteindre sa cible.
D'après l'agence nord-coréenne, Kim Jong-un a exhorté son armée à se tenir prête à une «contre-attaque nucléaire immédiate et écrasante à tout moment».
«La situation actuelle, dans laquelle les ennemis sont de plus en plus prononcés dans leurs tentatives d'agression contre la RPDC [République populaire démocratique de Corée], exige de toute urgence que la RPDC renforce de manière exponentielle sa dissuasion nucléaire», a insisté le leader de la Corée du Nord.
«La force nucléaire de la RPDC dissuadera fortement, contrôlera et gérera les mouvements téméraires et les provocations de l'ennemi grâce à son haut niveau de préparation à la guerre, et accomplira sa mission importante sans hésitation en cas de situation indésirable», a-t-il ajouté, en visant sans les nommer les Etats-Unis et la Corée du Sud.
Séoul et Tokyo ont d'ailleurs signalé le 19 mars, comme le rapporte Reuters, le lancement d'un missile balistique nord-coréen de courte portée au large de la côte est.
Depuis plusieurs mois, les tensions dans la péninsule coréenne ne cessent d'augmenter. Les Etats-Unis et leur allié sud-coréen multiplient les exercices conjoints, Pyongyang augmentant ses tirs de missiles balistiques.