«Naïveté confondante» : Bertrand critique les choix de Macron concernant «l'islamisme radical»
- Avec AFP
Dans une interview au JDD, le président des Hauts-de-France a largement tancé Emmanuel Macron pour avoir, selon lui, fait preuve d'une «naïveté confondante» au sujet de «l’islamisme radical» et de n'avoir «pas pris la mesure» de la «menace».
Xavier Bertrand, candidat (ex-Les Républicains, LR) à la présidentielle, accuse Emmanuel Macron de «naïveté confondante» sur l'islamisme, et estime que «la France a manqué de leadership» après l'arrivée des Taliban au pouvoir en Afghanistan, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD) parue le 22 août.
«Depuis cinq ans, Emmanuel Macron a fait preuve d’une naïveté confondante» et «n'a absolument pas pris la mesure de la menace que fait peser l’islamisme radical sur notre sécurité et nos valeurs», affirme-t-il.
Appelant à «dissoudre immédiatement toutes les organisations islamistes qui propagent une idéologie politique incompatible avec les valeurs que nous portons», il promet aussi qu'en cas d'élection à la présidence de la République, «les financements provenant directement ou indirectement d’États étrangers seront interdits».
Xavier Bertrand estime que la France doit se préparer «au choc migratoire qui arrive»
Concernant l'Afghanistan, il estime que «compte tenu des conditions dramatiques du retrait américain, la France a manqué de leadership» et appelle à être très clair avec les nouveaux dirigeants afghans : «Si l’Afghanistan redevient la base arrière du terrorisme anti-occidental [...], des sanctions massives et rapides devront être déclenchées».
Il faut également, selon lui, que la France se prépare «sérieusement au choc migratoire qui arrive». Nous devons prendre notre part à ce drame, mais pas dans n’importe quelles conditions, et pas tous seuls».
Il prône aussi une «reconquête républicaine» qui passe «par la reprise en main de notre politique migratoire, le retour des forces de l’ordre et des services publics dans les quartiers, et à nouveau la possibilité de promotion sociale pour les jeunes de toutes origines».
Par ailleurs, à huit mois de la présidentielle, le président des Hauts-de-France juge «centrale» la question «du niveau de vie de ceux qui travaillent et ont des salaires modestes».
Enfin, sur la question du candidat de la droite à la présidentielle, Xavier Bertrand répète qu'il ne sera «pas candidat à une primaire».
Mais il tendra «la main» à «Valérie Pécresse, comme à Laurent Wauquiez, comme à tous les autres. J’ouvrirai mon équipe à tous les talents, pour mener campagne comme pour diriger le pays», assure-t-il.