Gérard Louvin et son mari de nouveau visés par des plaintes pour des viols sur mineurs
Le producteur et son mari Daniel Moyne font l'objet de quatre nouvelles plaintes pour viols et agressions sexuelles commis entre les années 1980 et 1990, selon Le Monde. Gérard Louvin dénonce des «ragots tout aussi hallucinants que malveillants».
Quatre nouvelles plaintes auraient été déposées contre le couple de producteurs Gérard Louvin et Daniel Moyne pour des faits de viols et d’agressions sexuelles, dans certains cas sur des personnes mineures, rapporte Le Monde le 9 février.
Le 8 janvier, le neveu de Gérard Louvin Olivier A., 48 ans, avait déjà déposé plainte en accusant son oncle d'avoir «favorisé» des viols incestueux commis sur lui dans les années 1980 par son mari Daniel Moyne.
Une accusation, ainsi que les nouvelles révélées par Le Monde, qui tombent sous le coup de la prescription, mais «cette accumulation de plaintes et la libération de la parole de ces victimes, trop longtemps muselée, fissure une omerta jusqu’à présent très solide, et leurs récits révèlent un même scénario de prédation du couple Louvin-Moyne», estime l'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson.
Le quotidien du soir cite le témoignage d'un homme «entendu par la police en juin 2014» et qui avait «déjà confirmé les accusations d'Olivier A.», affirmant avoir subi les «mêmes actes que le neveu» du célèbre producteur de télévision. Proche d'Olivier A., cet homme (qui n'a pas porté plainte) dit avoir subi dans les années 1980 des masturbations et des fellations de la part de Daniel Moyne, alors qu'il avait 13 ans, puis avoir été violé par Gérard Louvin vers ses 15 ans. Selon Olivier A., Gérard Louvin et Daniel Moyne lui demandaient «régulièrement d'inviter des copains chez eux» : «J'ai compris plus tard qu'ils se servaient de moi comme d'un rabatteur», a-t-il confié au Monde.
Gérard Louvin se «demande si nous ne sommes pas en train de faire le procès de l’homosexualité»
Quatre autres hommes ont en revanche saisi la justice, selon les informations du quotidien. Grégory C., aujourd'hui âgé de 46 ans, se dit «brisé par les viols» qu'il a subis de la part de Daniel Moyne de ses 13 ans jusqu'à ses 19 ans. Olivier L., 55 ans, parle d'abus de la part de Daniel Moyne qui auraient eu lieu dans les années 1980 lorsqu'il avait «entre 17 et 19 ans».
Le frère cadet d'Olivier A., Laurent A., dénonce une agression sexuelle l'année de ses 11 ans de la part de Daniel Moyne qui lui aurait, selon sa plainte, «caressé le corps et particulièrement le sexe, alors qu’ils étaient au domicile [du producteur] à Sèvres, et qu’il se trouvait notamment dans la baignoire». Le quatrième plaignant, dont le prénom a été modifié, raconte avoir demandé dans les années 1990 un stage chez Glem, la société de production du couple Louvin-Moyne, lorsqu'il avait 19 ans. Daniel Moyne lui aurait demandé en échange de cette sollicitation des faveurs sexuelles, et lui aurait mis quelques jours plus tard «une main au paquet alors que j’étais avec mes micros. Daniel Moyne a fait son geste, m’a souri, puis s’est barré. Trente ans après, ce geste me marque encore», décrit-il au Monde.
Auprès du journal, les deux accusés ont nié tout acte criminel. Gérard Louvin dénonce des «ragots tout aussi hallucinants que malveillants» et se «demande si nous ne sommes pas en train de faire le procès de l’homosexualité». Daniel Moyne explique, par le biais de son avocate qu'il «nous est arrivé, Gérard et moi, d’avoir des relations sexuelles libres et consenties avec de jeunes adultes. Nous sommes un couple libre et l’assumons. Mais cela ne fait pas de nous des violeurs ou des agresseurs. Nous nous battrons jusqu’au bout afin de prouver notre innocence et mettre ces esprits malveillants et envieux face à leurs contradictions».