Darmanin veut rencontrer son homologue russe pour évoquer l'expulsion des Tchétchènes radicalisés
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce 20 octobre avoir demandé à rencontrer son homologue russe dans les jours à venir pour discuter de l'expulsion d'étrangers radicalisés et notamment celles de Tchétchènes.
Deux heures durant sur le plateau de BFM TV ce 20 octobre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a répondu à des questions concernant le communautarisme ou encore la menace terroriste. Interrogé sur l'expulsion d'étrangers radicalisés et notamment celles de Tchétchènes, le ministre a annoncé avoir demandé à rencontrer son homologue russe «ce week-end» pour évoquer ce sujet.
L'islamiste Abdullakh Anzorov, l'assassin de l'enseignant décapité le 16 octobre, était en effet un réfugié d'origine russe tchétchène. Né à Moscou en 2002, il avait quitté la Russie en 2008. Installé depuis des années en France, il n'avait plus de liens avec son pays d'origine. «Ce crime n'a rien à voir avec la Russie, étant donné que cet individu vivait en France depuis 12 ans et avait été accueilli par la partie française», avait expliqué Sergueï Parinov, un porte-parole de la représentation russe à Paris, à l'agence TASS.
«En l'occurrence, l'important n'est pas où il est né, mais où, quand et comment il a été converti à une idéologie terroriste que la Russie condamne, bien sûr, sous toutes ses formes», a-t-il ajouté. Selon lui, l’assaillant présumé abattu, Abdoullakh Anzorov, est arrivé en France à l'âge de 6 ans avec toute sa famille, qui a obtenu le statut de réfugiée. Ce statut, toujours selon la même source, conduit automatiquement à une déchéance de la nationalité russe.
Un peu plus tôt dans la journée ce 20 octobre, le président russe Vladimir Poutine s'était entretenu par téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron. Les deux parties avaient à cette occasion réaffirmé leur intérêt mutuel à intensifier leurs efforts conjoints pour lutter contre le terrorisme et la propagation de l'idéologie extrémiste.