Jean-Michel Blanquer promet un «cadre» pédagogique pour aborder l'attentat de Conflans
- Avec AFP
Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a tenu une conférence de presse après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Il a apporté son soutien aux enseignants et assuré que des mesures allaient être mises en place.
L'Education nationale a réagi de manière «appropriée» aux plaintes de parents indignés après qu'un professeur a montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a déclaré Jean-Michel Blanquer le 17 octobre 2020, au lendemain de la décapitation de cet enseignant dans les Yvelines.
L'Education nationale a eu les réactions «appropriées» en mettant en place «un travail à la fois de soutien du professeur et de dialogue avec les parents», a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse.
Il était interrogé notamment sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par un père d'élève, actuellement en garde à vue, qui avait qualifié le professeur de «voyou» qui «ne [devait] plus éduquer nos enfants» pour avoir montré des caricatures de Mahomet «nu» dans la classe de 4e de sa fille.
Jean-Michel Blanquer a jugé cette vidéo «totalement scandaleuse», «mensongère» et «faite pour aboutir à quelque chose probablement de violent, ou en tout cas quelque chose qui était fait pour créer du conflit». «A la fin, ça a créé cette tragédie», a-t-il dit.
Le ministre a rendu hommage à la principale de ce collège de Conflans-Sainte-Honorine qui a, selon lui, «fait tout ce que l'on doit faire lorsqu'arrive ce genre de choses».
«Elle a évidemment vu le professeur, été solidaire [de celui-ci] Elle a alerté les équipes "valeurs de la République" [les référents laïcité de l'Education nationale] qui sont intervenues […] en soutien du professeur», a-t-il déclaré.
Jean-Michel Blanquer a également indiqué qu'il préparerait, en lien avec les ministères de l'Intérieur et de la Justice, ainsi que les organisations d'enseignants et de parents d'élèves, un «cadre» pédagogique pour aborder cet attentat avec les élèves à la rentrée des vacances de la Toussaint, le 2 novembre. Une minute de silence devrait notamment être organisée.
«Il faut qu'il y ait une unité du monde adulte» quant à la «fierté des valeurs de la République», a-t-il martelé, «pour que chaque enfant comprenne qu'il a de la chance d'aller à l'école en France» et de «vivre en démocratie».