Booba relaie l'appel de Priscillia Ludosky à «bannir» Eric Zemmour des médias
Priscillia Ludosky a lancé une pétition, adressée à Conseil supérieur de l'audiovisuel et au ministère de la Culture, pour «bannir» l’éditorialiste Eric Zemmour des plateaux de télévision et des médias. Le rappeur Booba a suivi le mouvement.
«Eric Zemmour, xénophobe, doit être banni des médias !», titre la pétition écrite par l'une des figures des Gilets jaunes, Priscillia Ludosky. Au 27 juin, sa proposition, adressée au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), au ministère de la Culture et à son représentant Franck Riester, a recueilli plus de 100 000 signatures.
Parmi celles-ci, le rappeur Booba a partagé sur Twitter l'initiative de Priscillia Ludosky.
— Booba (@booba) June 26, 2020
Dans le corps du texte, la Gilet jaune déplore que «faire de l'audience [soit] plus important que défendre les droits humains». Priscillia Ludosky estime ainsi qu'est en cause «la philosophie des médias mainstream qui, depuis des années, offrent une tribune à Eric Zemmour sous l'aval bienveillant du CSA».
Si elle affirme défendre «le débat public afin que chacune et chacun se saisissent des sujets de société, se renseignent davantage pour se forger ensuite une opinion», Eric Zemmour n'aurait donc, selon elle et les signataires, pas ou plus sa place dans l'espace médiatique.
Pour justifier une telle sentence Priscillia Ludosky soutient qu'Eric Zemmour «s'applique à toujours attiser la haine envers les populations noires et arabes et plus spécifiquement de confession musulmane», le qualifiant d'homme «frustré» et le jugeant «xénophobe». «La Liberté d'expression n'est pas l'incitation à la haine de l'autre», conclut le texte.
Parmi les 100 000 signataires, se trouve notamment le rappeur Booba, qui a partagé la pétition dans un tweet laconique. Début juin, il avait épinglé sur les réseaux sociaux une intervention télévisée d'Eric Zemmour, qui s’offusquait sur le plateau de CNews que «des Blancs [...] s'agenouillent devant les Noirs» aux Etats-Unis. «Un jour faudra qu’on discute Eric», avait-il alors tweeté, accompagnant son message d'un emoji souriant. Visiblement, la discussion n'est plus l'option privilégiée par l'artiste.