«Aucun policier qui ait attaqué des Gilets jaunes» : 6 vidéos pour rafraîchir la mémoire à Castaner
Christophe Castaner a récemment déclaré qu'il n'avait pas connaissance de policiers ou de gendarmes s'en étant pris à des Gilets jaunes. Mais plusieurs vidéos permettent de s'interroger sur la sincérité du ministre
«Moi, je ne connais aucun policier, aucun gendarme qui ait attaqué des Gilets jaunes». Le 15 janvier dernier, en prononçant cette phrase, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner affichait son soutien aux forces de l'ordre, intensément mobilisées depuis près de 10 semaines, alors que la mobilisation des Gilets jaunes se poursuit et tend même à s'intensifier un peu partout en France.
Mais de très nombreuses images, circulant sur les réseaux sociaux ou diffusées par des médias, montrent clairement que des manifestants ont bel et bien été blessés par des membres des forces de l'ordre.
Un pompier père de trois enfants a été blessé à la tête suite à un tir de LBD dans le dos, à Bordeaux, le 12 janvier dernier. Opéré d'une hémorragie cérébrale, il se trouve toujours plongé en coma artificiel.
Non mais, faut arrêter, c'est juste un petit tir de flashball dans la tête...
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) 12 janvier 2019
Le type n'a pas été boxé quand même #NiMédia#NiCagnotte
Suite de la scène ici, avec les conséquences sur la victime (attention, images dures) : https://t.co/bXDvu2LGZupic.twitter.com/XQMRVjwxt5
Le matraquage d'un homme par un membre des forces de l'ordre entouré de ses collègues a été filmé à Bordeaux, toujours lors de l'acte 9.
Xavier Léoty, reporter photographe pour Sud-Ouest et l'AFP à La Rochelle, a essuyé, de la part d'un policier, un tir de LBD au genou. En raison d'une rotule fracturée, il s'est vu prescrire une incapacité temporaire de travail de 45 jours.
Le 18 décembre, en marge d'une manifestation contre la tenue du G7 à laquelle participaient des Gilets jaune, un Gilet jaune a également reçu un tir de LBD, comme en atteste une vidéo abondamment relayée sur les réseaux sociaux.
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 304#LBD, Biarritz, en marge de la préparation du G7.
— David Dufresne (@davduf) 15 janvier 2019
Visage atteint.
18/12/2018
Source: https://t.co/ipN87AuXghpic.twitter.com/Ujd6Br7CUP
Lors de l'acte 4, le 8 décembre dernier, un homme ne témoignant pourtant aucune agressivité ou hostilité, les bras tendus face à un cordon de membres des forces de l'ordre sur les Champs-Elysées, avait reçu un tir de LBD au niveau du torse.
#Paris Un homme bras en l'air reçoit un tir de flash ball quasiment à bout portant. Dans le même temps une grenade est envoyée sur la presse pourtant clairement identifiée.#GiletsJaunes#ChampsÉlysées#Acte4#Insurrection#8decembre2018#8decembre2018pic.twitter.com/CKQWuzWb2U
— Stéphanie Roy (@Steph_Roy_) 8 décembre 2018
Le même jour, non loin de là, des Gilets jaunes à genoux et mains sur la tête se faisaient charger par des CRS.
Il est beau ce pays démocratique où la police reçoit l'ordre de charger des manifestants à genoux qui scandent "Macron démission".
— Tancrède ن (@Tancrede_Crptrs) 8 décembre 2018
Ce pays c'est la France dirigée par @EmmanuelMacron.#8Decembre#ChampsElyséespic.twitter.com/wm0GgYL4gq
De leur côté, les forces de l'ordre font également l'objet de violences. Plus de 1 000 policiers ou gendarmes ont été blessés depuis le début de la mobilisation. A de nombreuses reprises, le ministre de l'Intérieur a dénoncé les cas de violences contre les forces de l'ordre. Il n'a en revanche toujours pas eu de mots de soutien pour les 93 blessés graves à déplorer depuis le début du mouvement le 17 novembre. En dehors de ces blessures lourdes, la place Beauvau faisait état, avant l'acte 9 du mouvement le 12 janvier, d'un bilan de 1 700 blessés parmi les manifestants.