Prostitution de mineurs : un directeur d’école maternelle placé en garde à vue puis écroué à Limoges
Source: Gettyimages.ruLe directeur d’une école maternelle de Limoges, âgé d’une cinquantaine d’années, a été mis en examen fin novembre pour «détention d’images à caractère pédopornographiques» et «recours à la prostitution de mineurs». Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire.
Dans la ville de Limoges, en Haute-Vienne, le directeur de l'école maternelle Joliot-Curie a été placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue pour « détention d'images à caractère pédopornographiques » ainsi que pour avoir eu « recours à prostitution de mineurs », a rapporté le 1er décembre Le Populaire du Centre. Une information qu’a confirmée, auprès du quotidien régional, la procureure de la République à Limoges, Émilie Abrantes.
Le parquet de Limoges a ouvert une information judiciaire, fin novembre, à l’encontre de ce directeur d’école âgé de 54 ans et en poste depuis « au moins dix ans ». « À ce stade des investigations, il semblerait que les faits ne soient pas en lien avec l'exercice de ses fonctions », a déclaré au média Émilie Abrantes, qui précise que du matériel informatique a été saisi.
« Les investigations ont conduit à confirmer la détention de ces images et ont également révélé des faits de nature sexuelle sur un mineur. Ce dernier a été identifié et entendu par les services de police », a déclaré la magistrate dans un communiqué relayé par la presse nationale française.
Auprès du Populaire du Centre, une source proche du dossier a indiqué qu’une victime présumée serait un garçon de 13 ans qui n’aurait pas de lien avec l'école maternelle Joliot-Curie. Les enfants de l’établissement ont quant à eux été redirigés vers l’école du Madoumier.
« Ce n'est pas juste un directeur. C'est un monsieur qu'on connaît depuis longtemps. On partage beaucoup de choses avec lui. Il connaît nos enfants, il a fait grandir de nombreuses générations. Je n'en ai pas dormi de la nuit et j'espère qu'il y a eu une erreur. Que ce n'est pas vrai ! », a déclaré à France 3 régions une mère d’élève, devant cet établissement.
Dans un entretien accordé au quotidien Libération publié le 22 novembre, avec en toile de fond le procès d’un animateur périscolaire d’une école maternelle parisienne, la chef du parquet des mineurs de Paris, Lisa-Lou Wipf, alertait sur la hausse des signalements concernant des violences sexuelles dans ces établissements accueillant les très jeunes enfants. La magistrate avait alors estimé que cette « augmentation très nette était spécifiquement parisienne » et évoqué la piste d’une « sensibilité qui vient des adultes » dans la capitale française.