Colère agricole en France : un syndicat veut «faire la peau» aux écologistes qui «nous martyrisent»

Colère agricole en France : un syndicat veut «faire la peau» aux écologistes qui «nous martyrisent»© Chesnot/Getty Images Source: Gettyimages.ru
Des agriculteurs de la Coordination rurale bloquent le pont de Mirabeau à Paris, le 23 février 2024. [Photo d’archives]
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La Coordination rurale a un nouveau président depuis la mi-novembre, et celui-ci ne mâche pas ses mots à l’encontre des écologistes qu’il accuse d’être à l’origine de l’enfer normatif qui accable les professionnels du milieu agricole français. Une association a déjà porté plainte pour «incitation à la haine et à la violence».

« Les écolos, la décroissance veulent nous crever, nous devons leur faire la peau », a déclaré Bertrand Venteau, lors de son discours d’investiture comme président de la Coordination rurale (CR), premier syndicat agricole français. Des propos qui remontent au 19 novembre, à l’occasion du 32e congrès de la CR à Auch (Gers), et qui font surface ce 26 novembre dans la presse française.

« Au quotidien, les écologistes et leurs associations nous martyrisent en créant des normes de plus en plus contraignantes sur le terrain, qui n’existent que dans notre pays », a fustigé le successeur de Véronique Le Floc’h, cité par l’AFP. À la suite de ces propos, « une quinzaine de parlementaires écologistes ont écrit au parquet d’Auch, jeudi 20 novembre, pour dénoncer un "appel à des violences physiques" », peut-on lire.

Auprès de l’agence de presse, le président de l’association France nature environnement (FNE) a présenté Bertrand Venteau comme un homme « bien connu » de la branche locale de son association « depuis plusieurs années pour ses propos outranciers et l’organisation de manifestations violentes ». La FNE, qui, a précisé la même source, a porté plainte contre le syndicaliste « pour incitation à la haine et à la violence après ses premières déclarations publiques ».

Bertrand Venteau est présenté par plusieurs sources comme « proche des Républicains » et décrit par son frère comme un homme « qui ne supporte pas l’injustice ni les faux-semblants ».

« Les agriculteurs commencent à ne plus en pouvoir »

« La gravité de la situation de l’agriculture est telle qu’il faut agir », a pour sa part confié Véronique Le Floc’h, qui va demeurer au comité directeur national de la CR. « Je serai derrière le président élu pour assurer la transition et lui transmettre le relais de façon fair-play », a-t-elle ajouté.

Si elle plaide pour rester « respectueux de nos interlocuteurs », elle concède que « beaucoup trop de personnes s’occupent d’agriculture au sein du gouvernement, à Paris et à Bruxelles, mais jamais en bien ». « À force d’être accusés de tous les maux, les agriculteurs commencent à ne plus en pouvoir », a-t-elle encore ajouté.

Depuis plusieurs années, le monde agricole français est en ébullition. Une gronde qui a pris forme dans le mouvement des agriculteurs en colère qui – en janvier 2024 – avait mené des opérations de blocus à travers la France et défilé jusque dans les rues de Paris. L’apparition de ce mouvement dans l’Hexagone s’inscrivait elle-même dans le contexte d’une grogne à l’échelon européen, notamment dans des pays limitrophes de l’Ukraine, alors inondés par les produits venus de ce pays en guerre pour lequel Bruxelles a pris fait et cause. Ainsi, le 1er février, Bruxelles était bloqué par plus d’un millier de tracteurs.

Face à la grogne en France, le Premier ministre d’alors, Gabriel Attal, avait notamment promis de limiter les importations de céréales ukrainiennes. L’empilement des normes, la hausse des charges — et in fine la baisse de leurs revenus — ou encore la concurrence déloyale sont autant de points d’achoppement entre les professionnels du monde agricole tricolore et leurs autorités.

À coups de promesses, le gouvernement français était parvenu à convaincre les syndicats de lever les barrages. La tension est toutefois remontée à l’automne 2024, face à l’absence de mesures concrètes, notamment dans la foulée de la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron après l’échec de son camp aux élections européennes. À cela s’est ajoutée la perspective de la conclusion d’un traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.

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