Disparition d’enfants : Droit d'enfance dénonce la prostitution infantile et les réseaux sociaux

Disparition d’enfants : Droit d'enfance dénonce la prostitution infantile et les réseaux sociaux
Le 116 000 de l'association Droit d'enfance vient en aide aux personnes dont les enfants ont disparu.
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Un rapport de la fondation Droit d'enfance fait état de plus de 43 000 signalements d’enfants perdus en 2022. Parmi ces cas, les fugues, qui débouchent parfois sur la prostitution, sont en progression. En cause : l'influence des réseaux sociaux.

En France, un enfant est signalé disparu toutes les 12 minutes. C’est le constat dramatique d’un rapport publié le 25 mai par la fondation Droit d'enfance à l'occasion de la Journée internationale des enfants disparus. 

Cette publication intervient alors que les médias français ont rapporté l'enlèvement le 25 mai d'une fillette de dix ans, Eya, pendant qu'elle marchait avec sa mère dans la rue pour se rendre à son école, en banlieue de Grenoble. Selon le parquet, le père «et un complice encagoulé» ont «gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille» avant de s'emparer d'Eya. Ces derniers ont finalement été interpellés, et Eya retrouvée par la police au Danemark, le 26 mai. 

Disparitions : une écrasante majorité de fugues

Pour 2022, le rapport de Droit d'enfance recense 43 202 signalements de disparition de mineurs. Les signalements d’enlèvements par l’un des parents recensés ne sont, eux, qu'au nombre de 544 cas. Parmi les signalés, on retrouve 37,9% de mineurs de moins de 15 ans. En tout, 41 518 signalements correspondent à des fugues du domicile avec un gros tiers (36,9%) de mineurs de moins de 15 ans. Les «disparitions inquiétantes», elles, au nombre de 1 140, correspondent selon le rapport à «des situations diverses mais s’apparentent le plus souvent à des fugues longues durant lesquelles le contact avec l’enfant finit par être rompu».  

Le rajeunissement de l’âge moyen des fugueurs fait partie des tendances alarmantes que l'on retrouve dans le document alors que le nombre de fugueurs de moins de 15 ans a progressé de 3,6% à l’échelle nationale depuis 2018.

Les cas de prostitution infantile progressent

Les chiffres des disparitions tendent toutefois à se stabiliser au cours des dernières années, 2022 marquant même une baisse de 1,5% par rapport à 2021. L’augmentation importante des chiffres des disparitions et donc des fugues se situe dans la décennie des années 2000. En 2002, l’association SOS Enfants disparus comptabilisait la fugue de 33 670 mineurs. En 2007, un pic à 44 699 a été atteint.

Reste que la part de cas de prostitution infantile connaît une progression inquiétante. «Pour les garçons, le principal risque, c'est la délinquance. Pour les filles, c'est la prostitution», explique ainsi dans Le Figaro Sandrine Pepit. Et la directrice du 116 000 Enfants Disparus d'ajouter : «Depuis quelques années, nous constatons un lien croissant entre fugues à répétition et exploitation sexuelle. La fugue est la principale porte d’entrée de la prostitution.»

Ainsi, sur les 2 167 dossiers traités par la cellule de suivi, un tiers des cas concernant des jeunes filles relève d’une exploitation sexuelle supposée ou avérée. Un sujet qui se développe à la faveur de la numérisation de la vie des mineurs.

Réseaux sociaux : la banalisation d'une «culture de l'exhibition» ?

Sandrine Pepit, ajoute ainsi dans Le Figaro que les réseaux sociaux ont une part centrale dans les fugues d’aujourd’hui, car «les jeunes y ont accès de plus en plus tôt et ceux qui ne sont pas bien dans leur milieu ont tendance à s'y réfugier». «Dans certains dossiers, nous constatons qu'ils partent de chez eux pour rejoindre des personnes pas toujours bien intentionnées, rencontrées par ce biais», ajoute-t-elle.

En novembre 2021, le gouvernement français avait lancé un plan national de lutte contre la prostitution des mineurs en partant du constat selon lequel 7 000 à 10 000 mineurs seraient concernés. Le site du gouvernement évoque des mineurs qui ne se considèrent pas «comme des victimes» et qui tendent à «banaliser leur conduite». 

C’est en investissant le champ numérique que les associations et les autorités publiques entendent faire baisser les chiffres des fugues. Un spot de sensibilisation, le même depuis deux ans, a été diffusé le 25 mai sur les chaînes nationales. Son but est d’alerter sur le risque de fugue mais aussi de faire connaître le 116 000. En 2022, Droit d'Enfance a recensé 31 897 appels émis vers ce numéro, soit un nombre inférieur au total des signalements. En outre, un événement caritatif sur la plateforme Twitch était organisé le 26 mai avec une quarantaine de streamers afin de collecter des fonds en faveur du 116 000.

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