Covid-19 : une gynécologue suspendue temporairement en dépit d'un schéma vaccinal complet
44 patientes d’une gynécologue ont reçu des courriers de la Sécurité sociale indiquant, à tort, que leur praticienne n’avait plus le droit d’exercer en raison d'un schéma vaccinal incomplet. Il s'agit en réalité d'un imbroglio administratif.
Une gynécologue a été interdite d'exercer... en dépit de ses trois doses de vaccin, comme le rapporte le Parisien le 29 octobre.
En juin dernier, cette gynécologue «qui ne cache pas ses réticences envers le vaccin anti-Covid» et a «déjà été suspendue quelques jours» en raison d’une première injection tardive en janvier selon le quotidien, fait sa troisième dose de vaccin avant de prendre ses congés d’été.
Imbroglio administratif
Or à son retour de vacances fin juillet, elle se rend compte – tardivement – que l'’Agence régionale de santé (ARS) lui a envoyé un courrier recommandé, lui demandant de remettre ses justificatifs relatifs à l’obligation vaccinale du personnel soignant.
Si elle fournit aussitôt ces documents, elle n'a pas respecté le délai autorisé de réponse et se voit donc suspendue, avant d’être de nouveau réintégrée, à leur réception. Sauf que dans ce court laps de temps, informée par l’ARS, l'Assurance maladie a envoyé des courriers aux patientes de cette praticienne libérale. «Votre praticien a été informé qu’il n’était plus autorisé à exercer son activité libérale […] Les consultations, soins et prescriptions qu’il réalise ne sont plus remboursables. Nous vous invitons à vous rapprocher d’un autre praticien», relate ainsi Le Parisien.
44 de ses patientes ont reçu cette lettre, et une dizaine d'entre elles l'ont appelée, lui demandant parfois de rendre des comptes. Une situation que la gynécologue a «très mal vécue», comme elle le confie au quotidien. Contactée par ses soins pour obtenir la liste de ses patientes ayant reçu ce courrier afin de les appeler et de les informer de la situation, l'Assurance maladie refuse de la lui fournir. «Désespérée», la praticienne se tourne alors vers le conseil de l’ordre et les syndicats, tandis que la Fédération des médecins de France décide de se saisir du dossier.
Mise au courant de la situation, l’Assurance maladie évoque auprès du Parisien une «situation regrettable mais extrêmement rare» et explique avoir reconnu ses erreurs. Egalement jointe par Le Parisien, l’ARS de l’Ile-de-France a précisé qu’un «courrier rectificatif de la CPAM» […] avait été adressé aux patientes concernées. De con côté la gynécologue envisage de porter plainte, selon Le Parisien.