Pénurie de carburants : Borne annonce la réquisition de personnels pour débloquer certains dépôts
- Avec AFP
Elisabeth Borne a annoncé que certains personnels seraient réquisitionnés afin de débloquer les dépôts de carburants du groupe Esso-Exxonmobil. Elle a également fait savoir se tenir prête à «débloquer la situation» chez TotalEnergies.
La Premier ministre Elisabeth Borne a annoncé le 11 octobre la réquisition des personnels pour le déblocage des dépôts de carburants du groupe Esso-Exxonmobil, où un accord salarial a été conclu le 10 octobre par deux organisations syndicales, majoritaires à l’échelle du groupe mais pas de ses raffineries.
«Le dialogue social c’est avancer, dès lors qu’une majorité s’est dégagée. Ce ne sont pas des accords a minima. Les annonces de la direction sont significatives. Dès lors, j’ai demandé aux préfets d’engager, comme le permet la loi, la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts de cette entreprise», a-t-elle expliqué lors des questions au gouvernement.
Borne menace de «débloquer la situation» chez TotalEnergies
Esso compte trois dépôts en France, à Toulouse, Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime). Les deux derniers se trouvent à proximité des deux raffineries françaises de l'entreprise, qui sont en grève.
Commentant la situation dans l'autre groupe pétrolier touché par des mouvements de grève, TotalEnergies, le chef du gouvernement a exhorté direction et syndicats à engager des négociations salariales, menaçant sinon de faire de même pour «débloquer la situation».
«Chez Total, les syndicats réformistes ont appelé à l'ouverture de négociations. La direction a répondu favorablement. J’espère que les autres syndicats représentatifs vont saisir cette main tendue, car le dialogue social est toujours plus fécond que le conflit», a affirmé Elizabeth Borne. «A défaut, le gouvernement agira, là encore, pour débloquer la situation», a-t-elle ajouté.
Le Premier ministre répondait à une question du député Les Républicains Eric Ciotti, qui avait estimé «que la France n'est plus gouvernée», dénonçant un «mépris» de l'exécutif.
Le gouvernement, sous le feu des critiques alors qu’un tiers des stations-service sont affectées par des pénuries de carburants, avait réclamé un déblocage «sans délai» des dépôts de carburants, en menaçant d'«intervenir», mais les grévistes ont reconduit le mouvement, tant chez TotalEnergies que chez Esso-ExxonMobil.