RDC : plusieurs ressortissants chinois tués et disparus dans l’attaque d’une mine d’or
L’attaque d’une mine d’or dans la région d’Ituri, le 3 juillet, a fait plusieurs victimes parmi les mineurs chinois. Pékin, qui évoque des «morts» et des «disparus», a demandé à Kinshasa «de traquer et punir» les responsables.
La Chine a confirmé le 4 juillet qu'une attaque armée en République démocratique du Congo (RDC) avait fait plusieurs morts et disparus parmi ses ressortissants travaillant dans une mine située au Nord-est du pays. «Le 3 juillet, une entreprise privée financée par la Chine en République démocratique du Congo a été attaquée par des forces armées, entrainant la mort et la disparition de plusieurs citoyens chinois», a déclaré lors d’un point presse Mao Ning, porte-parole de la diplomatie chinoise, répondant à une question de l’AFP.
Celle-ci a ajouté que la Chine condamnait «fermement cette attaque», maintenait «une communication étroite» avec la RDC et mettait «tout en œuvre pour rechercher les citoyens chinois disparus». «Nous demandons à la RDC de traquer et de punir sévèrement les auteurs conformément à la loi dans les plus brefs délais et de prendre des mesures pratiques et efficaces pour renforcer la sécurité», a poursuivi la diplomate.
Le 3 juillet, l’AFP rapportait avoir appris de sources locales qu’au moins quatre ressortissants chinois avaient été tués dans la matinée, lors de l’attaque d’un site minier en Ituri, une province réputée pour être riche en or et jouxtant l’Ouganda.
Une région en proie aux conflits armés
«Il y a eu incursion des Codéco dans le site minier des Chinois», non loin de la localité d'Abombi, avait déclaré à l’agence de presse le député provincial Jean-Pierre Bikilisende. «Nous avons un premier bilan provisoire de quatre Chinois tués et deux éléments FARDC (armée congolaise) blessés», avait-il ajouté. Ce 5 juillet, la chaine panafricaine Africanews a avancé le chiffre de six ressortissants chinois et de trois soldats congolais qui auraient été tués dans cette attaque.
Régulièrement accusée de massacre de civils, la Codéco (pour «Coopérative pour le développement du Congo») est l’un des groupes armés les plus meurtriers dans cette province de la RDC. Les affrontements qui s’y déroulent ont provoqué la mort de milliers de civils ainsi que des déplacements massifs de populations au cours des trois dernières décennies.