Selon le directeur du FSB, les services ukrainiens et occidentaux ont facilité l'attentat de Moscou
Alexandre Bortnikov, directeur du Service fédéral de sécurité de Russie, répond aux questions des journalistes à l'issue d'une réunion avec le bureau du procureur général.
«Nous pensons que l'action a été préparée à la fois par les islamistes radicaux eux-mêmes et, bien entendu, facilitée par les services spéciaux occidentaux, et que les services spéciaux ukrainiens eux-mêmes sont directement impliqués», a déclaré M. Bortnikov ce 26 mars.
«Le commanditaire n'a pas encore été identifié», a-t-il précisé, quatre jours après l'attaque la plus meurtrière sur le sol russe en 20 ans. «Je pense que c'est le cas», a-t-il toutefois insisté, répondant à la question de savoir si l'Ukraine, les États-Unis et le Royaume-Uni étaient impliqués dans l'attaque. «Il s'agit d'informations générales mais il y a déjà certains éléments», a-t-il poursuivi.
Selon lui, les suspects «avaient l'intention de se rendre» en Ukraine, et «ils devaient être accueillis en héros de ce côté-là». «On les attendait là-bas», a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt ce 26 mars, le secrétaire du Conseil de Sécurité russe Nikolaï Patrouchev, auquel des journalistes demandaient qui de Kiev ou de l'EI était derrière l'attaque, avait répondu : «Bien sûr que c'est l'Ukraine».
Ces affirmations vont dans le même sens que les propos du 25 mars de Vladimir Poutine, qui avait assuré que l'attentat avait été commis par «des islamistes radicaux», tout en déclarant s’intéresser aux «commanditaires».
Les premiers éléments recueillis auprès des suspects confirment la piste ukrainienne
«Les islamistes n'auraient pu fomenter un tel acte. Ils ont été aidés, c'est évident», a ajouté Bortnikov au micro du journaliste Pavel Zaroubine qui a posté la vidéo sur sa chaîne Telegram. «Et nous voyons la piste ukrainienne, le président en a parlé», précisant que «les premières informations recueillies auprès des suspects le confirmaient». Il a indiqué que la suite des recherches effectuées par les services de renseignement visaient à «établir la présence et l'implication effective de la partie ukrainienne».
Onze personnes ont été arrêtées par les forces de l'ordre russes à l'heure actuelle, dont les quatre assaillants présumés, tous déjà placés en détention provisoire par le tribunal Basmanny de Moscou, au même titre que quatre autres suspects.