Les ambassadeurs européens ont refusé une invitation à une réunion de Sergueï Lavrov
Les ambassadeurs de l'UE à Moscou ont refusé de se rendre à une réunion à laquelle ils avaient été invités par la diplomatie russe pour discuter avant les élections présidentielles russes, deux jours avant celle-ci. Sergueï Lavrov y a vu un manque de courage des chancelleries européennes.
«Deux jours avant l'événement prévu, avant la réunion, ils nous ont envoyé une note : "Nous avons décidé de ne pas y aller"», a regretté ce 4 mars Sergueï Lavrov lors d’une session de questions-réponses au Festival mondial de la jeunesse qui se tient à Sotchi.
Le chef de la diplomatie russe a précisé qu'il avait proposé d'organiser l'événement au mois de février, il y a environ une semaine et demie.
«Pouvez-vous imaginer les relations diplomatiques avec des États dont les ambassadeurs ont peur de parvenir à un accord, de venir à une rencontre avec le ministre du pays dans lequel ils sont accrédités ?», a dénoncé le chef de la diplomatie russe.
«On respecte l'adversaire s'il se bat le heaume relevé»
La Russie est toujours ouverte au dialogue s'il est proposé sérieusement et sur un pied d'égalité, a-t-il fait valoir.
«Nous avons accumulé beaucoup de renseignements sur la façon dont les ambassades de l'Union européenne préparent nos élections présidentielles, quels mécanismes d'intervention, la création de quels projets de soutien pour nos opposants», a par ailleurs affirmé le ministre.
«A court d'arguments», l'Occident démontre sa lâcheté
Lavrov a de surcroît tancé l'Occident qui, «à court d'arguments», démontre selon lui sa lâcheté en réduisant les contacts universitaires avec la Russie ou en expulsant les diplomates russes d'Europe.
Durant sa prise de parole au festival mondial de la jeunesse, Lavrov a fustigé le refus occidental à mettre en œuvre «honnêtement» la charte des Nations Unies, impliquant une égalité entre les Nations. «Laissez aux autres pays choisir ce qu’ils veulent», a-t-il plaidé, soulignant l'émergence de nouveaux pôles de croissance régionaux, jugeant ce processus «très sain».