Conflit en Ukraine : «la rhétorique occidentale est en train d’évoluer», estime Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré le 1er janvier, lors d'une visite dans un hôpital militaire, des soldats blessés sur le front. Il a salué leur courage et la solidité de la société russe.
«La situation évolue», a fait observer le 1er janvier le président Poutine lors d'une rencontre avec des vétérans russes blessés sur le front. «La rhétorique est en train d’évoluer : hier [les Occidentaux] disaient qu’il fallait infliger une défaite stratégique à la Russie, maintenant ils cherchent comment terminer rapidement ce conflit», a-t-il constaté. Et d'ajouter : «nous aussi, on veut que ça se termine vite, nous ne voulons pas d'un conflit sans fin».
Vladimir Poutine a par ailleurs relevé que les troupes ukrainiennes tiraient environ 5 000 obus par jour, alors que les Américains en produisent 12 000 par an. «S'ils en dépensent 5 000 par jour, les choses vont aller très vite», a-t-il estimé, se disant optimiste sur les capacités russes : «malgré tout ce qu’ils envoient, nous sommes prêts à faire face».
Evoquant l'attaque ukrainienne contre le centre-ville de Belgorod le 30 décembre, le président russe a regretté les 24 morts et la centaine de blessés : «on ne peut pas parler d'autre chose que d'attentat terroriste», a-t-il déclaré, précisant que la Russie allait intensifier ses frappes militaires en Ukraine en réaction à ce bombardement. «Nous frappons avec des armes de précision les lieux de prise de décisions, les lieux où se rassemblent les soldats et les mercenaires, d'autres centres de ce type, des installations militaires avant tout. Et elles sont très sensibles, ces frappes. C'est ce que nous continuerons de faire», a poursuivi Poutine.
«Si on analyse le bilan de l’année, il faut dire que le plus important, c’est que vous tenez le coup sur le champ de bataille. L’initiative stratégique est avec les forces armées russes», s'est-il félicité.
Le dirigeant russe a ensuite élargi son propos : «le fond du problème, ce n’est pas l'Ukraine, mais ceux qui ont l’Ukraine dans leurs mains».
L'économie russe est restée «stable»
«Nous avons maintenu le niveau économique de notre pays, nous n’avons pas permis [aux Occidentaux] de le détruire», a fait valoir Poutine, ajoutant que l’Ukraine, elle, recevait «des aumônes pour survivre».
«Selon les dernières estimations, l’économie russe a reculé de 1,2% l’année dernière, mais notre PIB a augmenté de 3%», s'est-il réjoui. «Nous avons des prix qui ont augmenté un peu, mais nous contrôlons tout».
«Quand des entreprises étrangères ont quitté notre pays, ils ont pensé que notre pays allait s’effondrer, que les citoyens descendraient dans les rues, mais nous avons le taux de chômage le plus faible de l’histoire, c’est du jamais vu», a argué Vladimir Poutine.
«[Les Occidentaux] pensaient que nous aurions des problèmes avec nos exportations. Oui il y a des obstacles, mais il n’y a rien que nous ne puissions résoudre», a conclu le président russe.