Washington octroie une nouvelle aide militaire de 400 millions de dollars à Kiev
Les Etats-Unis accordent une nouvelle aide militaire à Kiev, dont des lance-roquettes et des obus de précision censés améliorer les capacités ukrainiennes à toucher des dépôts d'armes et la chaîne d'approvisionnement de l'armée russe.
Selon un haut responsable du Pentagone cité par l'AFP, les Etats-Unis vont fournir une nouvelle aide militaire américaine à Kiev, d'un montant de 400 millions de dollars et comprenant quatre systèmes de lance-roquettes multiples Himars et des munitions.
Avec ces Himars, «l'Ukraine a réussi à toucher des cibles russes plus en retrait de la ligne de front et à perturber les opérations d'artillerie russes», a affirmé ce responsable. L'armée ukrainienne disposera au total de 12 Himars. Le lot d'aide inclut également un millier d'obus de 155 mm pour des pièces d'artillerie fournies par les alliés occidentaux de Kiev. Ces obus sont «plus efficaces» car ils sont plus précis et ont un rayon d'action plus important que ceux fournis jusqu'ici, toujours d'après le responsable du Pentagone cité par l'agence française.
Washington a déjà fourni 6,9 milliards de dollars en assistance militaire à Kiev depuis le début de l'opération militaire russe, lancée le 24 février. Cette nouvelle aide s'ajoute notamment à celle annoncée le 1er juillet, d'un montant de 820 millions de dollars et qui comprenait déjà de l'équipement pour les systèmes Himars.
Moscou a dénoncé à plusieurs reprises «le caractère dangereux du "bourrage" permanent de l'Ukraine avec des armes occidentales» qui, outre le fait de rallonger le conflit, présenterait «des risques de déstabilisation de la situation et d'aggravation de la crise humanitaire». Début juin, le président russe Vladimir Poutine avait également accusé les livreurs d'armes à l'Ukraine de n'avoir «qu'un seul but : faire durer le conflit armé autant que possible».
Plus récemment, le 7 juillet, le chef d'Etat russe a mis en garde contre un engagement plus direct de l'Occident dans le conflit en Ukraine : «Aujourd'hui nous apprenons qu'on veut nous vaincre sur le champ de bataille. Que puis-je dire ? Qu'ils essaient», a-t-il déclaré, assurant en outre que la Russie n'avait encore rien commencé «de sérieux» en Ukraine.