Les eurodéputés valident massivement le prolongement d'un an du «certificat covid numérique de l’UE»
Les eurodéputés ont voté pour la prolongation du pass vaccinal européen jusqu'à juin 2023, faute de quoi le dispositif arrivait à expiration fin juin. A ce stade, l'obligation de présenter un pass devrait être laissé à l’appréciation des Etats.
Dix jours après un accord provisoire trouvé entre le Parlement européen et le Conseil de l'UE pour prolonger d’un an le pass vaccinal européen (instauré à l'été 2021 sous le nom «certificat covid numérique de l’UE»), les eurodéputés étaient amenés à se prononcer sur la question le 23 juin.
Les législateurs européens ont à cette occasion majoritairement approuvé la prolongation jusqu'au 30 juin 2023 du dispositif, faute de quoi celui-ci arrivait à expiration à la fin du mois de juin, précise l'AFP. Comme le rapporte le quotidien belge Le Soir, , tous les citoyens des pays membres pourront donc continuer à prouver leur statut sanitaire au sein de l'UE ainsi que dans 40 autres pays, «sans devoir se procurer des documents "nationaux"».
Sur les réseaux sociaux, la députée européenne écologiste Michèle Rivasi a partagé une photo montrant le résultat du vote, selon laquelle 453 parlementaires ont approuvé cette prolongation alors que 119 s'y sont opposés.
Voici les résultat du vote. Le Parlement européen vient de voter la prolongation du certificat COVID européen pour un an de plus. pic.twitter.com/lEq2cAQnZt
— Michèle Rivasi 🌍 (@MicheleRivasi) June 23, 2022
«Les votes s’effectuent à une cadence très soutenue qui peut parfois occasionner des erreurs», se défend une députée LFI
Si la question de l'instauration d'un passeport vaccinal à l'échelle européenne s'est avérée explosive face aux différents mouvements de contestation observés à ce sujet, le récent vote sur son prolongement s'est apparemment déroulé dans la précipitation, comme en témoignent les commentaires des eurodéputées insoumises Manon Aubry et Leïla Chaibi.
«Loin d'avoir prouvé son efficacité, je vote bien entendu contre ce dispositif en cohérence avec mes votes précédents (j'ai fait une erreur technique au moment du vote, corrigée ensuite)», a témoigné la première sur Twitter.
Aujourd'hui, le parlement 🇪🇺 votait sur la prolongation du pass sanitaire.
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) June 23, 2022
Loin d'avoir prouvé son efficacité, je vote bien entendu contre ce dispositif en cohérence avec mes votes précédents (j'ai fait une erreur technique au moment du vote, corrigée ensuite) ⬇️ pic.twitter.com/I2JtM6iBqK
«Suite à une erreur lors d'un vote ce jour au Parlement, j’ai immédiatement corrigé mon vote pour affirmer mon opposition à la prolongation du pass covid européen [...]. Au Parlement européen, les votes s’effectuent à une cadence très soutenue qui peut parfois occasionner des erreurs. D'où cette possibilité technique de pouvoir ensuite corriger son vote. Cette erreur de vote n’a pas porté préjudice au résultat du scrutin», a expliqué la seconde.
Au Parlement européen, les votes s’effectuent à une cadence très soutenue qui peut parfois occasionner des erreurs. D'où cette possibilité technique de pouvoir ensuite corriger son vote.
— Leïla Chaibi (@leilachaibi) June 23, 2022
Cette erreur de vote n’a pas porté préjudice au résultat du scrutin.
Pour rappel, le certificat covid numérique de l’UE est délivré aux personnes pouvant attester d'un schéma vaccinal complet, d’un test négatif récent (PCR valable 72 heures, 24 heures pour les antigènes) ou d’une guérison (depuis moins de six mois).
«Cela ne signifie pas que le pass sera à nouveau demandé au 1er juillet 2022. Il sera laissé à l’appréciation des Etats [...]. Les certificats devront contenir le nombre de doses administrées au titulaire dans tout Etat membre [et] pourront également être délivrés aux personnes faisant l’objet d’essais cliniques de vaccins contre le covid», soulignait récemment au sujet de ce vote la banque des territoires, une direction de la Caisse des dépôts et consignations créée en 2018 .
Le 14 juin, le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, s'était félicité de l'accord provisoire trouvé entre l'europarlement et le conseil de l'UE, assurant que le certificat Covid numérique avait été «un instrument essentiel pour aider [les Européens] à faire face à l'évolution de la situation», bien que, comme l'avait alors souligné la banque des territoires, aucune étude d’impact à ce sujet n’a été conduite, comme le prévoyait le règlement initial.