Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira à nouveau le 7 mars sur la crise humanitaire en Ukraine
- Avec AFP
Les 15 pays du Conseil se pencheront une nouvelle fois en urgence sur la crise humanitaire née de l'offensive russe en Ukraine. Après cette session publique, des consultations à huis clos devraient avoir lieu, à la demande du Mexique et de la France.
A la demande des Etats-Unis et de l'Albanie, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira une nouvelle fois en urgence le 7 mars à 15h (21h, heure de Paris) au sujet de la crise humanitaire qui se développe en Ukraine depuis le début de l'intervention militaire russe dans le pays. L'information a été communiquée le 4 mars par des sources diplomatiques.
A la suite de cette session publique, des consultations à huis clos entre les 15 membres du Conseil de sécurité suivront dans la foulée, cette fois à la demande du Mexique et de la France, qui sont à l'initiative d'un projet de résolution qui reste non concrétisé, comme l'a précisé à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Le projet de résolution franco-mexicain – dont l'idée a été lancée le 27 février par la présidence française avec la perspective d'un vote le 2 mars qui n'a pas eu lieu – vise à demander un arrêt des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire sans entrave et la protection des civils.
Les Etats-Unis opposés à un projet de résolution qui ne viserait pas directement la Russie
Le projet s'est heurté à de multiples difficultés avec notamment l'affirmation par les Etats-Unis qu'ils ne le soutiendraient pas s'il ne visait pas directement la Russie comme à l'origine de la crise humanitaire, a affirmé à l'AFP un autre diplomate, réclamant aussi l'anonymat.
Selon plusieurs sources diplomatiques, la France a opéré un revirement ces derniers jours en décidant au vu des critiques américaines mais aussi d'Européens de ne plus être aussi insistante pour une mise au vote rapide du texte.
Le 3 mars, l'Ukraine et la Russie se sont mises d'accord pour la mise en place de «couloirs humanitaires» permettant aux civils de fuir en sécurité les zones de combats. La mise en pratique de ces «couloirs» reste à définir. Un premier round de pourparlers avait eu lieu le 28 février à la frontière ukraino-biélorusse, dans la région de Gomel. Les négociateurs des deux parties s'étaient ensuite retirés pour «consultations» dans leurs capitales respectives, tout en envisageant un deuxième round.
Le 24 février, la Russie lançait son offensive militaire en Ukraine, avec l'objectif revendiqué par Vladimir Poutine de défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance, ainsi qu'à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine. L'intervention militaire russe a été et continue d'être vivement dénoncée, notamment par les pays occidentaux qui ont multiplié les sanctions.