Le Mexique écarte toute sanction antirusse et s'oppose à la «censure des médias de Russie»
- Avec AFP
Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré qu'à rebours des Occidentaux, Mexico n'allait prendre aucune sanction économique contre Moscou, qui conduit une opération militaire en Ukraine.
«Nous n'allons prendre aucune représailles de type économique, parce que nous devons maintenir de bonnes relations avec tous les gouvernements du monde. Et nous voulons être en mesure de pouvoir parler avec les parties en conflit», a déclaré sans ambages le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, lors de sa traditionnelle conférence de presse quotidienne le 1er mars.
«Je ne suis pas d'accord avec le fait que l'on censure des médias de Russie, ni d'aucun pays. Nous devons faire valoir la liberté», a-t-il ajouté, alors que l'Union européenne a promis d'«interdire» les médias financés par la Russie RT et Sputnik, et que de nombreux réseaux sociaux ont déjà bloqué les comptes de ces médias sur le territoire européen.
La veille, le 28 février, le chef d'Etat mexicain avait écarté toute fermeture de l'espace aérien de son pays aux compagnies aériennes russes. La compagnie russe Aeroflot propose depuis novembre un vol direct entre Moscou et Cancun, principale destination touristique mexicaine.
Membre de l'OCDE, le Mexique prend à contre-pied la position de son voisin étasunien et des pays de l'Union européenne qui soutiennent les sanctions diplomatiques, financières et sportives envers la Russie, engagée dans une opération militaire en Ukraine depuis plusieurs jours.
En Amérique latine également, le président vénézuélien Nicolas Maduro a exprimé son «fort soutien» à son homologue russe Vladimir Poutine, lors d'un appel téléphonique ce 1er mars, «condamnant l’activité déstabilisatrice des Etats-Unis et de l’OTAN».