La diplomatie russe promet une réponse «forte» et «douloureuse» aux sanctions américaines
Le ministère russe des Affaires étrangères a assuré que la Russie mettrait en place une riposte «forte» et «douloureuse» pour faire face aux sanctions américaines.
Dans un communiqué de presse diffusé ce 23 février, le ministère russe des Affaires étrangères a promis un réponse «forte» et «douloureuse» aux sanctions décidées par les Etats-Unis. «Il ne doit pas y avoir de doute : il y aura une riposte forte aux sanctions, pas forcément symétrique, mais bien calculée et douloureuse pour la partie américaine», est-il expliqué dans le document.
«Le paquet de sanctions annoncées par l'administration américaine [...] affectant le secteur financier par le biais de l'élargissement de la liste des personnes soumises à des restrictions personnelles s'inscrit dans le sillage des tentatives incessantes de Washington de modifier le cap [politique] de la Russie. Malgré l'inutilité évidente des efforts déployés au fil des ans pour entraver le développement de notre économie, les Etats-Unis s'emparent à nouveau, par réflexe, d'outils restrictifs inefficaces et contre-productifs du point de vue des intérêts américains eux-mêmes», a déploré le ministère.
La diplomatie russe a également dénoncé le «chantage et l'intimidation» venus de Washington, mais rappelé qu'elle était toujours «ouverte à la diplomatie fondée sur les principes du respect mutuel, d'égalité et de prise en compte des intérêts mutuels».
La veille, les Etats-Unis ont annoncé procéder à une «première tranche» de sanctions économique contre la Russie, avertissant que des mesures supplémentaires demeuraient «sur la table» en cas d'«escalade» russe en Ukraine. Un responsable américain cité par l'AFP a de son côté prévenu que l'ensemble du secteur bancaire russe pourrait être visé par des sanctions.
«La Russie a prouvé qu'elle était capable de minimiser le préjudice infligé, quels que soient les coûts des sanctions», a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères dans son communiqué, précisant que les «pressions liées aux sanctions ne sauraient entamer la volonté russe de défendre fermement ses intérêts».
D'autres sanctions ont également été annoncées par l'Union européenne, l'Australie, le Canada, la Grande-Bretagne ou encore l'Allemagne. Ces derniers ont d'ailleurs gelé le 22 février le projet de gazoduc Nord Stream 2 qui devait permettre l'acheminement de gaz russe en Allemagne.