«Truth Social» : le réseau social de Donald Trump sera disponible dès le 21 février
- Avec AFP
Truth Social, la plateforme numérique fondée par Donald Trump, va être progressivement mise en ligne à partir du 21 février sur l'App Store d'Apple, plus d'un an après le bannissement de l'ancien président de la plupart des grands réseaux sociaux.
Le compte à rebours est lancé : le nouveau réseau social de Donald Trump, «Truth Social», va être progressivement mis en ligne sur l'App Store d'Apple à partir du 21 février pour devenir «complètement opérationnel» d'ici la fin mars, plus d'un an après l'exclusion de l'ancien président américain des grandes plateformes.
«Nous allons commencer à ouvrir l'application aux gens sur Apple cette semaine», a indiqué Devin Nunes, le patron de Trump Media & Technology Group (TMTG), la maison-mère du nouveau réseau, dans un entretien le 20 février sur la chaîne américaine Fox News. «Je pense que d'ici fin mars, nous serons totalement opérationnels, du moins aux Etats-Unis», a ajouté l'ancien parlementaire, qui a quitté le Congrès américain en début d'année pour diriger TMTG.
«Truth Social» est présenté par Donald Trump comme une alternative à Facebook, Twitter et YouTube, dont il a été banni après l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. Il était accusé d'avoir incité ses partisans à la violence. Le 20 février, l'application était marquée «Attendue pour le 21 février» sur les boutiques de téléchargement d'applications mobiles. Donald Trump et son épouse Melania Trump ont aussi prévu de vendre à cette date 10 000 NFT (objets numériques authentifiés) illustrant des moments-clés du mandat de l'ancien chef d'Etat républicain.
«LA VERITE arrive...» (TRUTH is coming...) a tweeté le 18 février Elise Stefanik, la numéro trois des élus républicains à la Chambre des représentants, en référence à la célèbre formule de la série télé Game of Thrones, «L'hiver arrive» (Winter is coming). Elle a posté une capture d'écran de son message sur Truth Beta, la version du réseau social actuellement en phase de test : «Je suis tellement contente d'être sur TRUTH ! Merci au président @realDonaldTrump pour ses qualités de leader. Ensemble, les premiers patriotes américains vont SAUVER L'AMERIQUE, casser les géants de la tech et protéger la LIBERTE D'EXPRESSION !»
«Le temps de la Vérité est venu» a de son côté tweeté le 15 février Donald Trump Junior, le fils de l'ex-dirigeant, avec une capture d'écran d'un message de son père sur le réseau : «Soyez prêts ! Votre président favori va bientôt vous recevoir».
Un projet multimédias disposant de plus d'un milliard de dollars
D'après différents communiqués, TMTG aurait réussi à lever environ 1,25 milliard de dollars pour partir à l'assaut de ses concurrents sur le marché, déjà très encombré, des réseaux sociaux prisés des conservateurs américains, comme Gettr, lancé début juillet par l'ancien conseiller de Donald Trump, Jason Miller, mais aussi Parler et Gab.
TMTG est cependant confronté à des défis potentiels avant le lancement de ses divers projets : la fusion de l'entreprise avec Digital World Acquisition Corp. étant confrontée à d'éventuels problèmes de réglementation. En décembre dernier, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren a ainsi demandé à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme étasunien de la bourse, d'enquêter sur l'opération en raison d'éventuelles violations de la législation sur les valeurs mobilières. La SEC n'a pas révélé si elle allait enquêter ou prendre des mesures contre l'entreprise.
Twitter, qui fut, en campagne et au pouvoir, un outil de communication privilégié de l'homme d'affaires new-yorkais, avait supprimé en mai dernier le compte «@realDonaldTrump» qui comptait 88 millions d'abonnés après l'intrusion de ses partisans le 6 janvier dans le Capitole. Donald Trump a aussi été banni de manière temporaire ou définitive de la plupart des autres grands réseaux sociaux ou plateformes internet, dont Facebook, Instagram, YouTube ou encore Snapchat. En mai dernier, l'ancien président américain Donald Trump avait fait son retour en ligne avec un site prenant la forme d'un blog intitulé From the desk of Donald J. Trump («Depuis le bureau de Donald J. Trump»).