Vers la fin de la plupart des restrictions sanitaires en Allemagne dès le mois prochain ?
- Avec AFP
L'Allemagne prévoit de supprimer progressivement à partir du 20 mars la plupart des restrictions mises en place pour combattre l'épidémie de Covid-19, selon un projet gouvernemental. En France, des appels en ce sens se multiplient.
«D'ici le début du printemps, le 20 mars 2022, les restrictions concernant la vie sociale, culturelle et économique devraient être progressivement levées», indique le gouvernement allemand dans un projet de huit pages obtenu par l'AFP, et qui servira de base de discussions lors d'une réunion le 16 février entre le gouvernement et les régions allemandes.
A cette date, le pays pourrait ainsi supprimer ou limiter les obligations vaccinales qui conditionnent l'accès aux principaux lieux de vie sociale ou culturelle. Les règles incitant les entreprises à permettre à leurs salariés d'être autant que possible en télétravail devraient aussi disparaître.
Cependant, le document précise que les employeurs pourront sous conditions continuer à proposer le travail à domicile en accord avec les employés. Le port de masques chirurgicaux ou de type FFP2 devrait toutefois rester obligatoire, notamment dans les transports ou les espaces clos.
Dans un premier temps, sans encore préciser de date précise, le plafond concernant le nombre de personnes autorisées lors de rassemblements privés, pour le moment limité à 10 personnes vaccinées ou guéries, pourra bientôt passer à 20. En outre, les contrôles d'accès dans les commerces de détail devraient prochainement être supprimés dans toute l'Allemagne.
Dans un deuxième temps, à partir du 4 mars, les restrictions dans les restaurants et les hôtels devraient disparaître et les clubs et discothèques devraient pouvoir rouvrir pour les personnes vaccinées, guéries ou testées. Les jauges dans les enceintes sportives devraient également être supprimées mais les grands rassemblements accessibles uniquement sur présentation du pass vaccinal.
Levée du pass avant la présidentielle : «La ficelle est un peu grosse»
En France, alors que le gouvernement maintient la plupart des restrictions de liberté, de plus en plus de voix s'élèvent pour demander leur suppression, à commencer par le très controversé pass vaccinal. Dans une tribune collective publiée par Le Figaro, vingt sénateurs LR demandent ainsi à ce qu'il soit levé immédiatement et non fin-mars début avril, comme l'a laissé entendre le porté-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Selon ces sénateurs, rien ne justifie plus le maintien en vigueur de ce dispositif hormis un calcul politique : «Il ne s’agit plus de la gestion sanitaire de la crise, mais d’une stratégie politique. Après avoir mis les Français en liberté surveillée, le gouvernement voudrait être celui qui les libère, à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle. La ficelle est un peu grosse.»