Viktor Orban demande au pape François de «ne pas laisser périr la Hongrie chrétienne»
- Avec AFP
Le dirigeant souverainiste Viktor Orban a demandé au pape, en visite à Budapest, de «ne pas laisser périr la Hongrie chrétienne». Ce dernier lui a répondu indirectement, appelant à «s'ouvrir à la rencontre aux autres» face à la «diversité».
«J'ai demandé au pape de ne pas laisser périr la Hongrie chrétienne», a rapporté ce 12 septembre le Premier ministre hongrois Viktor Orban sur son compte Facebook, où il a publié une photo de sa poignée de main avec le chef des 1,3 milliard de catholiques.
Viktor Orban, qui se présente comme un rempart en Europe contre «l'invasion musulmane», a précisé avoir offert à François la copie d'une lettre de 1250 d'un roi hongrois envoyée au pape de l'époque, implorant l'aide de l'Occident contre les guerriers tatars menaçant la Hongrie chrétienne.
Sur les images diffusées par la chaîne télévisée officielle du Vatican, qui a évoqué une rencontre «cordiale» de quarante minutes, le souverain pontife est apparu le 12 septembre tout sourire, Viktor Orban semblant légèrement plus réservé. Nulle mention des sujets qui fâchent dans le communiqué du Vatican, la teneur des discussions entre le pape et le dirigeant conservateur n'a pas été divulguée.
Le pape de 84 ans a toutefois semblé indirectement répondre à son hôte en clôturant la messe du Congrès eucharistique international. «Le sentiment religieux est la sève de cette nation si attachée à ses racines», a-t-il remarqué devant une immense foule. «Mais la croix, plantée en terre, en plus de nous inviter à bien nous enraciner, élève et étend ses bras vers tous [...] Mon souhait est que vous soyez ainsi: ancrés et ouverts, enracinés et respectueux», a-t-il intimé.
Devant les évêques, il a lancé un message similaire. Face à la «diversité», il a appelé à «s'ouvrir à la rencontre aux autres» plutôt qu'à «s'enfermer dans une défense rigide de notre soi-disant identité».