Gaza : un enfant palestinien de 12 ans est mort après avoir été blessé par l'armée israélienne
- Avec AFP
Un Palestinien de 12 ans a succombé à ses blessures après avoir été touché par des tirs israéliens, il y a une semaine. Il assistait à une manifestation pour demander la fin du blocus contre Gaza.
Un jeune Palestinien, blessé la semaine dernière par des tirs de l'armée israélienne lors de heurts à Gaza, est décédé, a fait savoir ce 28 août le ministère palestinien de la Santé.
Omar Hassan Abu Al-Nile, 12 ans, «a succombé à ses blessures», a rapporté le ministère dans un communiqué. Il avait été touché par des tirs lors de heurts en marge d'une manifestation, près de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et l'Etat hébreu, a expliqué l'agence officielle palestinienne Wafa.
Une centaine de personnes ont assisté aux funérailles du préadolescent dans l'après-midi dans le quartier d'Al-Tofah, dans l'est de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP. Dans la soirée, des heurts ont éclaté entre l'armée israélienne et des Palestiniens répondant à l'appel de plusieurs factions gazaouies pour protester contre le blocus imposé depuis près de 15 ans par Israël sur l'enclave palestinienne surpeuplée.
L'armée a eu recours à des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes tandis que des manifestants brûlaient des pneus, selon un journaliste de l'AFP. De leur côté, les pompiers israéliens ont rapporté que des ballons incendiaires lancés depuis Gaza avaient déclenché des feux de brousse en Israël.
Une quarantaine de personnes avaient été blessées le 21 août par des tirs israéliens, selon les autorités gazaouies, parmi lesquelles Omar Hassan Abu Al-Nile et un homme âgé de 32 ans, décédé le 25 août. Un membre des forces de sécurité israéliennes, touché par des tirs, est quant à lui toujours dans un état critique. L'Etat hébreu a mené ensuite des raids aériens contre «quatre sites de fabrication d'armes et de stockage» du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Gaza. D'autres frappes, qui n'ont pas fait de victime, ont eu lieu dans la nuit du 23 au 24 août, en représailles à des lancers de ballons incendiaires ayant causé des feux de brousse côté israélien. De nouveaux affrontements, moins violents, ont également éclaté le 25 août à la frontière entre Gaza et Israël.
Pendant plus d'un an, à partir de mars 2018, des rassemblements hebdomadaires se tenaient près de la barrière frontalière pour réclamer la fin du blocus et «le droit au retour» des Palestiniens poussés à l'exil lors de la création d'Israël en 1948. Environ 350 Palestiniens avaient à l'époque été tués par des tirs de soldats israéliens.