«Nous réagirons» : Moscou promet une réponse aux nouvelles sanctions de l'UE dans l'affaire Navalny
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a estimé que la décision de l’Union européenne de prendre des sanctions avait «un effet dévastateur sur les relations bilatérales et n’est aucunement dans l’intérêt des pays européens eux-mêmes».
La Russie a promis le 1er mars une réaction après l'annonce le 22 février par l'Union européenne de nouvelles sanctions contre Moscou. Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, avait été chargé de proposer une liste de noms de personnalités à sanctionner.
«Bien évidemment, nous réagirons», a expliqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko, cité par l'agence de presse RIA Novosti. Au sujet de la nature exacte des éventuelles mesures de rétorsion, il a expliqué qu’à l’heure actuelle, il était inutile d’essayer de «lire dans le marc de café».
Une voie tout à fait illégitime
Selon Grouchko, la décision concernant les sanctions n’a pas été une surprise pour Moscou. Pour lui, c’est une voie illégitime qui ne mène que dans une impasse. «Pour nous, ce n’est pas une surprise, nous avons déjà fait de nombreux commentaires. L’Union européenne reste sur une voie tout à fait illégitime qui ne mène que dans une impasse, a un effet dévastateur sur les relations bilatérales et n’est aucunement dans l’intérêt des pays européens eux-mêmes», a-t-il expliqué.
Dans le même temps, les Etats membres de l'UE ont officialisé ce même 1 er mars des sanctions contre quatre hauts fonctionnaires russes.
Le 22 février, les ministres des Affaires étrangères de l'UE avaient acté ces sanctions. «J'espère une décision rapide, d'ici à une semaine pas plus», avait alors annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell au sujet des noms retenus pour ces sanctions. Les sanctions européennes pourraient consister en une interdiction de visa et un gel des avoirs dans l'UE pour les personnes ou entités concernées.