Attentat de Nice : trois nouvelles interpellations
- Avec AFP
Deux hommes de 25 et 63 ans ont été interpellés au domicile d'un individu arrêté plus tôt le même jour, portant à six le nombre de personnes placées en garde à vue dans l'enquête sur l'attentat de Nice, selon une source judiciaire citée par l'AFP.
Dans le cadre de l'enquête sur l'attaque mortelle au couteau dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice, deux hommes âgés de 25 et 63 ans ont été interpellés le 31 octobre en fin d'après-midi au domicile d'un individu arrêté quelques heures plus tôt, vers 15h, à Grasse (Alpes-Maritimes), selon une source judiciaire citée par l'AFP. Six personnes sont actuellement en garde à vue dans le cadre de cette investigation.
Trois autres suspects étaient toujours en garde à vue le 1er novembre : un homme de 47 ans, arrêté le 29 octobre au soir après avoir été vu aux côtés de l'agresseur sur des images de vidéosurveillance la veille de l'attaque, et un individu de 35 ans, interpellé le 30 octobre à Nice pour avoir été en contact avec l'assaillant, Brahim Issaoui.
Le cousin du deuxième suspect, âgé de 33 ans, présent à son domicile au moment d'une perquisition des policiers, a aussi été arrêté.
Une enquête sur de potentiels complices de l'assaillant
Brahim Issaoui, l'assaillant tunisien de 21 ans gravement blessé par balles par une patrouille de la police municipale, n'a pu être entendu par les enquêteurs.
Le 29 octobre, à 8h29, l'assaillant est entré dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption, dans le centre-ville de Nice, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain, Vincent Loquès, âgé de 55 ans. Une mère de famille brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, poignardée à plusieurs reprises, est décédée dans un restaurant à proximité où elle s'était réfugiée.
Selon une source proche de l'enquête, Brahim Issaoui, arrivé à Nice le 27 octobre 2020, a été repéré par des caméras de vidéosurveillance à proximité de la basilique la veille des faits.
«Il est encore beaucoup trop tôt pour savoir s'il a bénéficié de complicité, quelles ont été ses motivations pour venir en France et quand cette idée a germé en lui», avait dit à l'AFP le 31 octobre une autre source proche du dossier.
«La poursuite de l'analyse» des deux téléphones retrouvés dans ses affaires et «l'enquête côté tunisien» seront «déterminantes», selon cette même source.
Le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi a par ailleurs appelé le 31 octobre ses ministres de l'Intérieur et de la Justice à coopérer pleinement avec les autorités françaises dans l'enquête ouverte par le parquet national antiterroriste.
Brahim Issaoui, qui avait des antécédents judiciaires de droit commun − violence et drogue −, avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, en Tunisie, où il vivait avec sa famille.
Arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l'Italie, le 9 octobre.