Pour un prêtre italien, la pédophilie «peut se comprendre», contrairement à l'homosexualité
Immédiatement suspendu de ses fonctions, un prêtre du Nord de l'Italie a expliqué en direct à la télévision que selon lui, l’homosexualité était plus grave que la pédophilie.
En direct, il vaut parfois mieux se taire. Un prêtre italien l’a appris à ses dépens. Lors d'un entretien télévisé, ce dernier a déclaré «pouvoir comprendre la pédophilie, mais pas les gays», ce qui lui a valu d'être suspendu de son église du nord de l’Italie.
#DonGino Flaim choc a #La7: «Capisco la #pedofilia, i bambini cercano affetto» #videohttp://t.co/NrGqMltsjzpic.twitter.com/rzci02Dwtq
— Lettera43 (@Lettera43) 7 Octobre 2015
Il considère en effet que, si la pédophilie est un péché, il «doit être accepté» alors que l’homosexualité est une «maladie». Appelé à s’expliquer, Gino Flaim en a finalement remis une couche. Si la pédophilie peut se concevoir, c’est que «malheureusement, il y a des enfants qui cherchent de l’affection car ils ne la trouvent pas à la maison». A la suite de ces propos, le prêtre a aussitôt été suspendu de ses fonctions au sein de l’église de Trente.
Ses commentaires interviennent dans un contexte tendu en Italie quant à la position de l’Eglise sur l’homosexualité. Gino Flaim faisait, lors de son intervention télévisée, référence à la rumeur, en Italie, selon laquelle le Vatican envoie des prêtres homosexuels dans un monastère du Nord de l’Italie pour «être guéris». Selon un ancien prêtre, homosexuel, ce monastère situé à Trente abriterait des prêtres toxicomanes, alcooliques, pédophiles ou ceux qui souffrent de «tendances sexuelles inappropriées».
Don Gino #Flaim giustifica la pedofilia perchè sono i bambini che provocano. A quelli con la minigonna poi è impossibile resistere.
— Carlo V (@antani1978) 7 Octobre 2015
Samedi, toujours pour dénoncer le traitement de l’homosexualité par l'Eglise, le prêtre polonais Krysztof Olaf Charamsa a fait son coming-out et dénoncé «une homophobie institutionnalisée» au sein du clergé.