Joe Biden promet de s'occuper des «Castros et des Poutines de ce monde», s'il est élu
Le candidat démocrate à la présidentielle américaine ne veut pas passer pour «trop modéré». Et il l'a montré lors d'un meeting, où il a promis de mettre un coup d'arrêt aux «dictateurs»... parmi lesquels il a cité Vladimir Poutine et les Castro.
C'est un discours que ne renieraient pas faucons et autres néoconservateurs... et pourtant c'est bien celui du candidat du parti démocrate à la présidentielle américaine. Ce 6 octobre lors du programme Town Hall de CNN, à mi-chemin entre le meeting et l'interview, Joe Biden a ainsi souhaité se distancier de son image, niant fermement être «un socialiste ou un communiste».
«[J'ai entendu dire que] Joe Biden était trop centriste, trop modéré, trop honnête...», a entamé celui que Donald Trump surnomme «Sleepy Joe» avant de dérouler : «J'ai affronté ceux-là même qui nous inquiètent. J'ai affronté les Castros de ce monde, j'ai affronté les Poutines de ce monde, j'ai affronté tous ces dictateurs. Je n'ai pas fait ami-ami avec eux.»
I've taken on the Castros and Putins of the world. I let them know: it stops here. It stops with me. It stops with me as president. pic.twitter.com/p2p1n4ALRY
— Joe Biden (@JoeBiden) October 6, 2020
«Je suis celui qui leur fait savoir : Ça s'arrête ici. Ça s'arrête avec moi. Ça s'arrête avec moi comme président», a poursuivi l'ancien vice-président de Barack Obama.
Biden, socialiste ? «Regardez le bilan»
A ceux qui lui collent l'étiquette de «socialiste» ou de «communiste», le candidat au scrutin du 3 novembre a enfin lancé : «Ils ne doivent pas s'inquiéter, regardez simplement le bilan.» De quoi s'attirer les faveurs de l'«Etat profond», ce marais que Donald Trump avait promis de drainer en 2016 ?
L'argumentaire a en tout cas laissé de marbre Vladimir Poutine. Interrogé sur la «rhétorique anti-russe» déployée par Joe Biden, le président russe a commenté sur la chaîne Rossiya 24 : «Malheureusement, nous y sommes déjà habitués.»
Le chef d'Etat russe s'est néanmoins dit prêt à travailler avec le candidat qui serait élu, notant par exemple les positions encourageantes en terme de «coopération future» de Joe Biden sur la conclusion d'un nouveau traité START visant à limiter l'armement stratégique.