Plan de paix de Trump : Mahmoud Abbas rompt tous les liens avec Israël et les Etats-Unis
Le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé ce 1er février sa volonté de rompre les liens avec Israël et les Etats-Unis. Cette déclaration a été faite avant une réunion extraordinaire de la Ligue arabe sur le plan de paix américain.
Avant une réunion extraordinaire de la Ligue arabe au Caire (Egypte) sur le plan de paix pour le Proche-Orient proposé par Donald Trump, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé ce 1er février la rupture de «toutes les relations», y compris sécuritaires, avec Israël et les Etats-Unis.
Le chef de l'Autorité palestinienne a estimé que le plan américain était une «violation des accords d'Oslo» signés avec Israël en 1993. Mahmoud Abbas, qui a affirmé avoir transmis le message au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a appelé l'Etat hébreu à «prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante» des Territoires palestiniens. Les Palestiniens «ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l'occupation», a-t-il ajouté.
Plus tard ce même jour, la Ligue arabe a annoncé rejeter le plan de règlement du conflit israélo-palestinien annoncé plus tôt cette semaine par Donald Trump, affirmant qu'il était «injuste» envers les Palestiniens.
L'organisation, réunie au niveau des ministres arabes des Affaires étrangères, a indiqué dans un communiqué qu'elle «rejetait "l'accord du siècle" américano-israélien étant donné qu'il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien». Elle a ajouté que les dirigeants arabes avaient promis «de ne pas [...] coopérer avec l'administration américaine pour mettre ce plan en oeuvre».
Le 28 janvier, le président Donald Trump avait dévoilé, depuis la Maison-Blanche, son plan de paix pour le Proche-Orient en compagnie du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. En guise de réponse, Mahmoud Abbas avait affirmé le même jour que le plan «ne passera[it] pas» et qu'il était destiné aux «poubelles de l'Histoire».
Ce plan prévoit notamment «la souveraineté israélienne sur des territoires» occupés, la reconnaissance de Jérusalem comme «la capitale indivisible d'Israël» ou la création d'un Etat palestinien «démilitarisé».
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